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réfugiés - Page 5

  • Annick de Souzenelle : "Le Seigneur et le Satan : au-delà du Bien et du Mal"

    https://www.youtube.com/watch?v=ZC1d30uTZaM

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    Un livre de grande maturité qui place le lecteur face à lui-même, au-delà du bien et du mal.

    Source : http://us9.campaign-archive1.com/?u=aa4975a4b61ecd86429de3ef3&id=a1ea30764d&e=1f7d86b627

    Entretien avec Annick de Souzenelle

    Propos recueillis par Carine Anselme

    * À 93 ans, Annick de Souzenelle, d’une vitalité réjouissante, publie un livre interpellant. Dans "Le Seigneur et le Satan", cette spécialiste de la Bible, dont elle interroge les énigmes de la langue originelle, nous convie à un au-delà du Bien et du Mal.

    * Elle y déploie une vision atypique qui prend sa pleine dimension à la lumière des récents attentats terroristes : la violence extérieure ne serait que le reflet d’un travail intérieur non accompli.

    * Mathématicienne de formation, longtemps anesthésiste, cette psychothérapeute érudite nous éveille aux mystères : du corps, du cœur et de la conscience. Ça secoue !   

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  • Différence entre Croyance et Foi

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    * La Croyance et la Foi, bien que souvent confondues, sont deux idées bien distinctes l'une de l'autre. Elles ne sont pas synonymes ! 

    Épître aux Hébreux 11,1 - "La foi est une manière de posséder déjà ce que l'on espère, un moyen de connaître des réalités que l'on ne voit pas."

    Hommes : H majuscule = hommes et femmes

    QU'EST-CE QUE CROIRE ?

    * Croire, c'est accepter qu'une chose soit vraie. 

    * La croyance est à l'origine issue du paysage de formation de chaque Homme (H= hommes et femmes), tant sur le plan familial, religieux que social. Ces croyances sont souvent régies par des règles, des codes de vie, des lois, qui aident l'Homme à se structurer, à s'épanouir ; d'autres croyances peuvent aussi le limiter — voire à l'extrême l'affaiblir ou bien étioler sa grandeur en lui. 

    * Tout notre existence est ponctuée autant par des croyances personnelles que par des croyances populaires.

    * La croyance peut aussi représenter une vérité absolue lorsqu'elle est adoptée par une population, alors qu'elle peut s'avérer fausse ou mitigée. Ainsi fonctionne les sociétés des hommes qui sont créées et évoluent à partir de diverses croyances humaines. Ainsi fonctionne toute religion : c'est un modèle définit de croyances qui structure les religions du monde.

    * La croyance est davantage le domaine du mental, contrairement à la Foi qui se vit dans le cœur. Ainsi en est-il aujourd'hui des Hommes qui entendent choisir leur façon de croire, leur façon de vivre leur foi. Certains retrouvent leur religion d’origine, mais avec un esprit critique : ils gardent certains éléments, en ôtent ceux qui n'élèvent pas. D'autres se convertissent à une spiritualité nouvelle répondant à leurs attentes, qui s’accompagne souvent d’un bouleversement - une Métanoïa, un «retournement» de l’être. Ceux-ci changent de regard sur eux-mêmes, sur les autres Hommes. Ils retrouvent sens à leur vie et découvrent une nouvelle compréhension qui leur dévoile la grandeur de l'Homme, leur propre grandeur.

    * Ainsi se définit la différence entre Croyance et Foi :

    La première (Croyance) est extérieure à soi, elle reste dans le mental et n'est pas, ou bien ne reste pas, connectée au cœur. Ce qui explique son côté positif ou bien son côté négatif qui la lie alors au doute générant ainsi de la peur, de la souffrance. La croyance n'est ni libératrice ni transcendante pour l'Homme. Croire ne suffit pas pour avoir la Foi, puisque l'Homme peut avoir toutes sortes de croyances sans jamais faire l'expérience d'une Foi authentique. Croire est souvent purement intellectuel.

    La deuxième (Foi) est existentielle, elle prend tout l’être, elle est reliée au Divin en soi et tout autour de soi ; elle permet à tout Homme qui désire se connaître, la (re)connection à lui-même, à l'humanité, à tout le cosmos, à tous les êtres vivants (cf. Psaume 8).

    * Avoir la Foi c'est avoir confiance absolue en une puissance intérieure illimitée (connaître notre grandeur en nous et l'utiliser ; elle est prête à l'emploi), posée sur notre cœur (cf Jérémie = "Je mettrai ma loi au dedans d'eux, Je l'écrirai dans leur cœur")...

    * La Foi n'est pas l'apanage de croire en un Dieu issu de religion diverse (monothéiste pour la plupart). Croire en Dieu relève, pour certains Hommes, en une croyance liée à leur paysage de formation religieux initial et peut rester dans le domaine de la théorie ou d'une compréhension intellectuelle, non filtrée avec le cœur. Aussi, l'homme peut-il avoir toutes sortes de croyances sans jamais faire l'expérience d'une Foi authentique. Tout Homme croyant n'est pas automatiquement un Homme de Foi.

    QU'EST-CE QUE LA FOI ?

    * La Foi va au-delà des religions.

    * La Foi dépasse les croyances communes (ou entendement collectif) : elle les positive, les éclaire, les élève, les transforme, pour qu'elles deviennent des aides puissantes, fortifiantes et effectives pour l'Homme. 

    * La Foi c'est accepter qu'une grandeur existe en soi-même et en tout Homme, elle pousse celui-ci à se connaître intérieurement et à être conscient et responsable de son propre changement intérieur, à devenir maître de ses pensées, émotions et actes — créant ainsi son propre bien-être et bonheur, ainsi que celui de l'humanité.

    * La Foi est reconnaître et se tourner vers la Puissance qui se trouve en tous les Hommes (que l'Energie Cosmique - nommée Dieu, Allah, Adonaï, L'Éternel, Source Divine, Vie, etc... - a mis tout sur le cœur de l'Homme), afin que ceux-ci soient de nouveau unis à elle et le restent, dans le but ultime de redevenir des Êtres Divins.

    * C'est cela redevenir un Christ ou, dit plus simplement, un Homme changé, nouveau, comme Jésus (et d'autres prophètes avant et après lui) le redevint en faisant librement ce choix-là !!

    LA FOI MÊME POUR LES ATHÉES

    * Cela explique pourquoi un Homme athée a la Foi et est capable de se changer intérieurement aussi, parce qu'il connaît sa Force interne qu'il sait innée. Que l'Homme croit ou pas en l'existence d'un Dieu ne représente aucun problème ni aucun danger pour les croyants, puisque cette Force ou Grandeur est innée en tout Homme et l'aide à se changer et à apporter à l'humanité.

    * Souvent, l'Homme athée a plus de facilité à retrouver sa grandeur en lui et est plus facilement apte à se relier aux autres Humains et au Cosmos, parce qu'il est moins limité par des croyances religieuses qui culpabilisent, freinent, imposent des règles strictes parfois sclérosantes. Ces Hommes athées retrouvent plus facilement leur liberté intérieure !

    * Refuser les athées ou s'en prendre à eux est inique. Tout Homme agissant ainsi se croit plus grand que les gens qui n'adhèrent à aucune forme de croyance, à fortiori la sienne. L'Homme se comportant de cette façon prouve sa méconnaissance de lui-même donc son non-changement intérieur, son manque de hauteur et d'empathie.

    * L'Homme refusant les athées ou s'en prenant à eux, fait non seulement l'amalgame avec les athées cyniques qui ne croient qu'en eux-mêmes et n'ont aucune considération pour l'Homme en général, mais de plus cet Homme oublie que certains croyants sont aussi des cyniques qui ont peu ou prou d'amour pour l'Homme en général. 

    * Refuser ou s'en prendre aux athées démontre que l'Homme pose qu'un regard extérieur sur les choses, les êtres, sur l'existence, au lieu de le poser sur lui-même. Ce regard sur soi est le seul qui élève et apporte compréhension et hauteur de vue. 

    * Que l'on croit ou pas en l'existence d'un Dieu, que l'on soit dans une religion ou bien dans aucune, l'Homme a une Force, Puissance en lui, à laquelle il peut se relier. N'est-ce pas magnifique et merveilleux ??!!! Tout être humain peut redevenir un Etre Divin sans le savoir !

    LA FOI EST UNE ENERGIE

    * La Foi est une énergie qui instaure en l'Homme une relation de confiance absolue entre l'être qu'il est et son principe divin (ou Force interne).

    * Dans la Foi, l'Homme (hommes et femmes) fait librement et personnellement l'expérience de cette présence divine qui bouleverse intérieurement tout son être.

    LA FOI N'EST PAS FANATISME

    * Trop s'accrocher à une croyance peut parfois être dangereux : les fanatiques de toutes religions, et mêmes certains athées cyniques, en sont un exemple, qui s'accrochent de toutes leurs forces à leurs croyances erronés et tronquées. Ils sont prêts à agresser, à tuer, à exterminer, tous ceux qui ne pensent pas, ne croient pas comme eux.

    * Ces fanatiques ne sont pas dans la Foi, car :

    soit ils ne l'ont pas comprise, parce qu'ils ont oublié ou n'ont jamais appris qu'un Homme est beaucoup plus qu'un objet obéissant, un Homme peut devenir un Etre Divin ;

    soit ils ne supportent pas que des Hommes puissent retrouver liberté et grandeur, car cela les rendraient alors insignifiants et totalement inutiles.

    * D'où l'injonction de ne pas tuer, car tuer un Homme est l'empêcher de se connaître et d'avoir ainsi la possibilité de se transformer, de se transcender, pour redevenir un Dieu.

    * Par contre, tout Homme qui acquiert une véritable Foi par l'expérience du Divin en lui et autour de lui, ne se sent pas en danger lorsque d'autres Hommes ne pensent pas comme lui. Un Homme de Foi ne cherche nullement à convaincre et surtout pas à imposer ce à quoi il adhère.

    * Un Homme de Foi cherche ce qui unit les Hommes qui pourrait les faire accomplir ensemble, tout en gardant chacun leur spécificité. Un Homme de Foi refuse ce qui désunit et tout ce qui est destructeur.

    * Une croyance ne peut pas changer l'Homme de l'intérieur comme le fait la Foi,

    car si la croyance implique le plus souvent l'intellect,

    l'expérience de la Foi imprègne l'Homme de Lumière Divine dans tous les plans de son être : spirituel, intellectuel, émotionnel et corporel. Cette expérience le relie à lui-même et aux autres et a le pouvoir de le transformer littéralement et totalement sur tous ses plans, même si cela paraît incroyable de prime abord.

    * L'état d'Etre Divin rendra à l'Homme son état initial dont il s'est coupé très tôt même s'il n'en n'a plus conscience (voir ici)  et lui fera recouvrer des possibilités et actions inimaginables.

    LA FOI = SAVOIR AU FOND DU CŒUR

    * La croyance répétée à l'infini représente la somme des croyances des générations passées. Elle est vivace dans le paysage de formation de chaque Homme qui, parfois, continue à y adhérer une fois adulte : "Je ne réussirai pas dans ma vie si je n'ai pas de diplôme", "La souffrance est un passage obligé", "Tout ce qui ne tue pas rend fort", "Jamais je n’y arriverai", "Si je ne dors pas huit heures par nuit je serai fatigué", "C'est comme ça, on n'y peux rien changer", etc… 

    * Croire de cette façon est vivre à l'extérieur de soi, donc vivre dans l'incertitude qui génère peur, doute, anxiété. Cette façon de croire limite considérablement les actes des Hommes. Ne tournant pas son regard vers lui-même, l'Homme accusera alors l'extérieur des raisons de son ou ses échecs.

    * La Foi, quant à elle, naît de la certitude absolue. L'Homme "sait" dans son cœur, il est sûr et certain, il "sait". La foi est une force où la peur n'a plus sa place, car elle amène l'Homme à se lier à sa puissance divine en lui. Celui-ci, s'il reste connecté, est protégé, aidé, retrouve liberté et aisance et est capable de se réaliser et d'apporter à l'humanité.

    * Cette Foi peut survenir à tout moment dans la vie d'un Homme, par une recherche ou trouvaille personnelle, elle est là depuis toujours en lui et se révèle lorsque celui-ci est prêt. Elle naît de l'intérieur, elle est une force, elle est intemporelle. Mais la société tout comme la religion n'a pas appris à l'Homme à chercher la vérité au fond de lui-même, mais uniquement à l'extérieur de lui. Ce qui explique ses erreurs, ses égarements et ses chutes.

    * Si l'Homme n'a pas fait, ou n'a pas voulu faire, l'effort de chercher et de trouver/réveiller la Foi au fond de lui — par peur le plus souvent de remettre en question les croyances inculquées, tronquées qui pourrait le faire rejeter d'un groupe, voire de toute une communauté — alors il restera dans ses croyances tantôt positives, tantôt négatives, qui se répercuteront sans cesse en lui et autour de lui ; il aura du mal à dépasser le manichéisme (voir ici).

    LA FOI N'EST PAS RELIGION

    * La Foi véritable est dangereuse pour certaines religions prosélytes, car elle les prive de tout pouvoir sur ses fidèles. Ayant créée un "dieu" à l'image de l'homme, elles voudraient dicter leur foi au monde. Mais la foi qu'elles jugent seule véridique et qu'elles imposent n'est qu'un simulacre de foi, car la forme qu'elles imposent ne laisse place qu'à des croyances, pas à la Foi véritable.

    * Pourquoi ? Parce que la Foi se modèle de l’intérieur, à l'intérieur de l'Homme, et n’est dépendante d’aucune forme extérieure, d’aucun dogme, d'aucun pilier ou d'aucunes autres formes que ce soit. C'est librement et seul face à lui-même, que l'Homme fait l'expérience de la Foi.

    * L'Homme doit chercher, découvrir et dévoiler ce qu'il a dans son cœur. D'où l'importance qu'il se connaisse intérieurement (voir ici). Car la Vie va de l'intérieur vers l'extérieur, jamais le contraire !!

    * Le mot Foi est bel et bien incompatible avec le mot religion.

    LA FOI EST ÊTRE RELIÉ AU TOUT

    * La Foi ne peut être limitée ou emprisonnée par tout dogmatisme religieux de quelque religion que ce soit, sinon elle s'étiole et elle redevient croyance.

    * Il est important que l'Homme soit essentiellement relié à sa Puissance Divine en lui, à cette réalité transcendante qui le relie aux autres Hommes et à tout l'Univers.

    * Etre relié n'est pas juste une idée, mais une action car cela demande à l'Homme de, outre se connaître bien sûr, savoir discerner les changements à faire = ne plus accorder crédit à tout ce qui désunit de la puissance interne, discerner et rectifier ses erreurs, mettre en avant ses qualités, tout le positif qu'il doit accomplir en lui pour que cela soit effectif à l'extérieur, etc. Changements qui rejaillissent en lui et hors de lui (voir ici et ici).

    * Son rayonnement est bel et bien un acte de Foi qui lui permettra d'enseigner aux autres, particulièrement aux enfants, futurs Hommes accomplis, en les rendant attentifs à la Beauté de la Vie. L'exemple sera plus parlant que des croyances enrobées de peurs, de doutes et d'erreurs.

    * L'Homme doit savoir s'il se vit et vit dans la croyance ou dans la Foi. La peur, le doute, l'incertitude, l'incohérence, la domination, la soumission, toute erreur qu'il commettra ... lui montrent s'il est dans le mental ou dans le cœur.

    LA FOI ET LA RÈGLE D'OR

    * La Foi a des règles de vie (apprendre à se connaître soi-même, avoir le souci des autres Hommes et apprendre d'eux, chercher à comprendre en profondeur, développer son esprit critique, préserver son libre arbitre, vivre la cohérence en pensant, sentant et agissant dans la même direction, ...) et dix paroles universelles (voir ici et ici). Leur but est d'élever, transformer, transcender l'Homme dans toutes les enceintes de son existence.

    * La Foi mène l'Homme sur le chemin de la connaissance de lui-même et à son changement intérieur. Cela lui fait comprendre que les autres Hommes en face de lui est un autre lui-même. Ces règles de vie et ces dix paroles le font regarder en lui-même, lui apprennent à s'aimer lui en premier pour pouvoir aimer les autres, l'aident à se comprendre pour dépasser ses défauts ou à rectifier le tir (voir ici). Ces règles de vie et ces dix paroles peuvent se résumer par la Règle d'Or : "Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fasse".  

    LA FOI EST DÉMONSTRATION

    * La Foi est démontrer ce à quoi l'Homme adhère. Par exemple croire qu'il reçoit ce qu'il a demandé, ce qu'il espère, avant même de le recevoir. Id-est en voir le résultat effectif avant même de l'avoir reçu — que ce soit pour son propre changement personnel ou collectif, tout comme pour améliorer sa situation ou toutes autres enceintes de sa vie — (voir ici).

    * La Foi est comprendre et accepter que le Dieu des religions, vengeur, mauvais, cruel, punisseur, tueur, sacrificateur, etc... est un dieu créé à l'image de l'Homme et est caduque car il n'est pas le vrai Dieu.

    * Bien au contraire, ce que les Hommes appellent Dieu, Allah, Adonaï, Éternel... est une Puissance Divine indéfinissable certes, mais pleine d'Amour, d'amour incommensurable, qui a créé l'Homme puissant, fort, noble, royal.

    * L'Homme doit cultiver sa Confiance Absolue en la Puissance Infinie qui peut tout et donne tout. Et mettre en pratique tous les attributs et qualités que la Présence Divine a mis en lui... Et ainsi démontrer ce à quoi il adhère.

    Jacques 2, 19-20 - "Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ?"

    * L'Homme doit dépasser les croyances, la récitation de paroles ou de prières apprises par cœur. Pour chercher à comprendre avec le cœur et les intégrer au fond de lui, afin de les démontrer par une attitude consciente et responsable.

    * Le Dieu de l'Univers (Energie Cosmique, Puissance Divine) regarde les attitudes, les élans du cœur, les faits, Il ne s'arrête pas aux paroles.

    Samuel 16,7 - "L’Éternel ne considère pas ce que l'homme considère ; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur."

    * L'Homme doit mettre en premier sa Foi en la Présence Divine et ensuite s'occuper de ses affaires. Ainsi il sera aidé, guidé, protégé, comblé, sauvé. Il doit cultiver en permanence et de façon cohérente sa façon de penser, de sentir (émotions), d'agir, de parler.

    * En tournant son regard que vers la Puissance Divine (ou Force Interne pour les athées), il traverse sans heurt les moments durs de crise, de violence, à l'extrême de guerre. Il dépasse les peurs du monde.

    * La démonstration qui est demandé à l'Homme — se connaître lui-même (voir ici) pour être capable de aimer lui-même et les autres  devenir conscient et responsable connaître qui il est  dépasser les défauts et préjugés qui le rabaisse et rabaisse autrui apporter à l'Humanité, etc — est, malgré l'apparente difficulté, très simple.

    * Et cette démonstration lui permet :

    Non seulement de s'élever, de se transformer autant sur le plan spirituel que physique. Car le corps répondra de façon merveilleuse à cette transformation interne : extérieurement il démontrera lui aussi en s'embellissant, se fortifiant, voire en se guérissant même des pires maladies.

    Mais également sa démonstration rejaillit partout autour de lui, apportant paix et bien-être à tous les Hommes vivants et ayant quitté leur corps, à tous les êtres (nature, animaux, etc), à tous l'univers ; et freine aussi les mauvaises intentions voire les annule.

    * L'Homme doit intégrer et suivre, en permanence, sans relâche, dans la cohérence effective, cette "feuille de route" qui fait de lui un Nouvel Homme, un Homme nouveau. En se recréant, il améliore puissamment le monde.

    * La Foi est innée à tout Homme. Elle est le chemin qui le relie à son essence divine et lui permet de se réaliser totalement et pleinement pour atteindre, à plus ou moins long terme l'état d'Etre Divin !!!

    J. Murphy - "Personne ne croit en rien. Chacun, d'une manière ou d'une autre croit en quelque chose. Certains, il est vrai, ne croient qu'à des choses négatives, ne s'attendent qu'à des maladies ou des accidents, sont convaincus d'échouer dans la vie et d'être victimes d'une fatalité...."

    "... Il ne suffit pas donc de croire, ni d'inviter à croire, voire à convaincre. Mais il est nécessaire de dire à quoi il faut croire et comment mettre la foi en œuvre. La Foi doit-elle être un moyen de construire ou de de détruire ? Telle est la question..."

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    J. Murphy - "... La vraie Foi est une conviction reposant sur des lois éternellement valables et sur des principes immuables. Cette Foi est si vaste et si forte que de l'extérieur, rien ne peut l'ébranler. Notre attitude fondamentale, nos convictions, forment notre Foi."

    "La Foi est invisible et témoigne résolument de choses impossibles à voir. Personne ne peut voir votre esprit, vos sentiments, votre vie. Vous non plus. Vous ne pouvez davantage voir votre Foi. Mais vous pouvez vous ancrer dans la force invisible qui a son siège en vous, force essentielle, toute-puissante et éternelle..."

    "La Foi est le bien spirituel de tout Homme. La toute-puissance Divine agit dans les couches profondes de votre esprit. Elle est accessible à vos pensées et à vos sentiments. Aussi êtes-vous en mesure de venir à bout de toutes les situations et de triompher de l'adversité..."

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    LIENS

    Se connaître soi-même

    L'effet Boomerang

    Pensées et sentiments sont créateurs

    Différence entre religion et Spiritualité

    Croire sans Voir

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    ©Maryse - etredivin.hautetfort.com

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  • Virginité

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    * La virginité concerne l'homme tout autant que la femme.

    * Etre vierge signifie être exempt de tous défauts intérieurs (violence, colère, mensonge, envie de blesser, d'humilier, de violer, de tuer, etc...). 

    * La virginité des Hommes (H= hommes et femmes) doit témoigner de cet état d'être, de ce changement intérieur.

    * Etre vierge est, primordialement, un état de conscience pour devenir un Homme (H= homme et femme) nouveau, changé, tendant à la transcendance.

    * Accepter d'être vierge, cela appelle — non pas à obéir à un code social, moral, religieux, codes créés par les hommes pour dominer les femmes — être vierge cela appelle au désir, à la volonté profonde, de se connaître soi-même.

    * Chaque Homme (hommes et femmes) est garant seul et seulement de sa propre virginité tant intérieure qu'extérieure !

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    Homme ⇒ H= hommes et femmes

    * La virginité des hommes et des femmes représente bel et bien l'effort en soi de refuser d'agir de mauvaise façon, ou dit autrement, faire l'effort de traiter les autres Humains comme chacun-e aimerait être traité-e = correctement, respectueusement, sans jugement aucun ; en respectant l'individualité propre et la liberté totale de chaque Homme ; en mettant en avant l'intelligence du cœur (comprendre en profondeur l'autre), etc...

    * Si l'Homme continue d'imposer des codes extérieurs (moraux, sociaux, religieux) et ne considère valable que ceux-ci, alors cela dénote une méconnaissance profonde et totale de l'Être Humain et évidemment de lui-même (voir ici).

    * Cette méconnaissance de lui-même entraîne arbitrairement la méconnaissance de la Femme, puisque, tout le monde le sait, la virginité est considérée seulement extérieurement et est reportée exclusivement que sur les femmes.

    * Ces codes extérieurs arbitraires imposés par certains hommes, sont malheureusement copiés et entretenus par certaines femmes, par peur et crainte d'être rejetées voire tuées (hélas cela existe toujours), et également pour être acceptées et reconnues comme une "bonne fille" ou une "bonne mère".

    * Ces codes extérieurs empêchent la femme d'être une vraie femme, de vivre en tant que "femme" idest en tant qu'Être Humain total doté de Liberté, donc totalement libre de choisir son existence propre ; la liberté étant un don de l'Energie Cosmique (appelé aussi Dieu, Allah, Le Saint, l’Éternel, la Vie, etc...),.

    COUPURE EN SOI = ÉCHEC ET SOUFFRANCE

    * En se coupant de sa Puissance Divine ou Divinité en lui, l'Homme a créé le doute qui amène un manque de confiance total envers les autres et à fortiori envers lui-même.

    * L'Homme ne voit la virginité que par rapport au corps, particulièrement au sexe, et dans sa folie l'a étendue non seulement à la famille, mais aussi à l'appartenance à un groupe socio-religieux pour mieux contraindre, mieux maîtriser, mieux interdire.

    * Et cette représentation absurde et abjecte qui limite les êtres — tout particulièrement les femmes, dans toutes les cultures avec plus ou moins de rigueur, de violence — est limitative et culpabilisante envers les femmes et sclérosante pour les hommes.

    * En effet, ceux-ci, en maîtrisant le sexe des femmes, tombent dans le refoulement sexuel, la frustration et en arrivent à agir de façon contraire à ce que leur éducation, leur morale et croyance socio-religieuse réprouvent. Ils créent et entretiennent une hypocrisie qui ne dit pas son nom.

    * En refusant la sexualité aux femmes, avec plus ou moins de rigueur parfois mortifère, certains hommes se sont privés eux-mêmes de choisir librement, ont brimé leur propre sexualité en transformant leurs désirs en pulsions, et parfois en dévoyant leur propre nature — certains hommes pratiquent en cachette l'homosexualité pour pallier leur frustration tout en condamnant l'homosexualité chez les autres, le comble de l'hypocrisie.

    * Emprisonner sexuellement les femmes, revient pour certains hommes à s'enfermer dans leur propre prison.

    * Alors la vue de femmes libres, maîtresses de leurs sexes — donc de leur corps, de leurs choix sexuels — jette ces hommes (voire même certaines femmes) dans une immense souffrance/colère, engendrant et justifiant leurs propos mauvais et dégradant, ainsi que leurs regards et parfois actes négatifs à l'encontre de ces femmes qui, par leur façon de vivre, pourraient faire vaciller leurs valeurs dominatrices instituées en vérité absolue qu'ils imposent à celles qu'ils dominent sexuellement.

    * Mais sournoisement ces hommes profitent de certaines femmes responsables de leur corps et sexe, tout en refusant la même chose à celles qu'ils tiennent enfermées dans ce carcan sexuel hypocrite, carcan créé de toutes pièces à leur propre image et/ou interprétation religieuse psychologiquement malade et défaillante. 

    * L'Homme, coupé de sa Dimension Divine, de sa Puissance en lui, a fait dévier ses différentes enceintes de vie, notamment sexuelle, faisant à l'extrême surgir la perversité sous toutes ses formes et des rapports de force entre les genres qui n'existaient pas à l'origine. 

    * La grandeur d'un Homme ne se mesure pas au fait de savoir garder son sexe ou pas.

    * La grandeur d'un Homme ne se mesure pas à la façon dont l'Homme maîtrise son sexe et encore moins celui de l'autre.

    SE CONNAITRE SOI-MÊME = MAÎTRISE TOTALE DE SOI-MÊME

    * La grandeur d'un Homme se mesure à sa façon de penser, de se considérer, de la connaissance qu'il a de lui-même et à fortiori des autres, qui amènera la maîtrise totale de lui-même (corps, esprit, âme). Parce que l'extérieur n'est que le reflet de ce que l'Homme est intérieurement.

    * Cet Homme, se connaissant intérieurement, saura alors comment se conduire, se comporter extérieurement. Cet Homme sera maître de sa vie et maître de son corps et donc maître de son sexe.

    * Les femmes tout particulièrement, par la façon d'être créées, sont plus aptes à agir ainsi et se connaissent mieux que certains hommes qui croient tout savoir sur elles.

    * Une femme se connaissant intérieurement, connaît très bien son corps et est maître de son corps, et évidemment est maître de son sexe.

    * Elle sait mieux que les hommes l'attitude à avoir, ce qui lui convient, ce qui lui déplaît.

    * Elle est seule à même de savoir quel homme est digne d'elle — un homme qui se connaît aussi lui-même — et à fortiori celui qu'elle acceptera en elle (dans son corps).

    * La femme doit garder intégralement son choix, son libre arbitre. Sa connaissance d'elle-même lui donne une hauteur de vue incommensurable, sur elle et sur le monde.

    1 Samuel 16 :7 - "L’homme regarde à ce qui frappe les yeux,
    mais l’Éternel regarde au cœur."

    * Ce n'est ni la mère, ni le père, ni le frère, qui savent mieux qu'elle ce qui lui convient. Cette croyance est totalement fausse et totalement créée, non seulement pour dominer tout de son esprit, de son corps et de son sexe, mais aussi pour entretenir la méconnaissance de soi-même, ou pire par ignorance de cette connaissance primordiale ! 

    * Des parents, des frères, ne se méconnaissant pas ou plus du tout = étant coupés de leur propre Divinité ou Puissance en eux, appliqueront les règles et les codes extérieurs — inventés ou mal compris pour contraindre et dominer — et ne considéreront plus leurs filles, leurs sœurs et par extension les femmes en général comme des êtres entiers (créés à l'image et ressemblance de la Source Divine) mais comme des êtres objectivés créés seulement pour se marier et pour reproduire.

    * Avec de tels parents, frères, sœurs, ne se connaissant totalement pas intérieurement, règne au sein d'une telle famille : la contrainte, la peur, la violence (imposer un homme à une femme est une grande violence, idem pour un homme), la contrainte virginale (la virginité physique fait partie de soi et n'appartient à personne d'autre qu'à soi-même), les non-dits sur la sexualité, le manque de dialogue, le manque de confiance, etc...

    * Par contre si des parents, frères, sœurs se connaissent intérieurement, alors au contraire règne dans cette famille l'amour, la confiance totale particulièrement envers les femmes, le vrai dialogue, le respect et plus que tout le désir que chaque enfant découvre son propre chemin de vie et se réalise totalement, librement.

    * L'individualité propre de chaque enfant est totalement respectée et ces enfants savent discerner ce qui est bon pour eux de ce qui ne l'est pas. Ils savent choisir grâce à la connaissance qu'ils ont d'eux-mêmes, connaissance qui les fait devenir réfléchis et maîtres d'eux-mêmes dans leur totalité (corps, esprit, âme). 

    LA VIE JAILLIT DE L’INTÉRIEUR DE SOI VERS L’EXTÉRIEUR,
    JAMAIS LE CONTRAIRE

    * Tout vient de l'intérieur de soi vers l'extérieur, jamais le contraire.

    * La virginité, imposée ou non imposée, ne fait pas la grandeur d'une femme. La virginité est et doit rester la propriété de chaque humain et doit rester un choix personnel de vie.

    * Une femme vierge physiquement peut être au fond de son cœur une très mauvaise femme et devenir une épouse jalouse, acariâtre, une mère dure et violente. Il est évident que ce n'est pas l'aspect physique qui prime, mais bel et bien la façon dont cette femme se construit intérieurement.

    * Ses paysages de formation — codes à respecter impérativement, croyances, image de soi, etc...— ont conditionné ou accentué son aspect extérieur certes, mais toute femme – et évidemment tout homme – sait qui elle est au fond de son cœur, ce à quoi elle donne crédit.

    * L'Homme, sans aucune contrainte humaine extérieure, par la connaissance qu'il a de lui-même, sait gérer sa virginité tant intérieure qu'extérieure.

    * Chaque Homme est garant de sa propre virginité tant intérieure qu'extérieure !

    NE PLUS OBÉIR AUX CROYANCES ERRONÉES
    DEVENIR CONSCIENT-E

    * Il est urgent que les femmes se connaissent intérieurement ou apprennent à se connaître intérieurement. Il est urgent qu'elles se reconnectent à leur Divinité ou Puissance Divine en elles (qui est dans chaque Être Humain), reprennent en main leur existence, définissent leur vrai rôle dans toutes les enceintes de leur vie, pour ainsi transmettre de façon diverse (puisque chaque Humain est unique) suivant leur personnalité propre, la Paix, l'Amour, la Joie, le Bonheur, le Bien-être pour l'humanité.

    * Tous ces bienfaits existent à l'intérieur de chaque Homme parce qu'ils sont tout d'abord créés, imaginés, désirés en lui-même et par lui-même intérieurement, et simultanément rejaillissent à l'extérieur, sur lui, sur l'humanité et dans tout l'Univers.

    * Cet aspect spirituel, va bien au-delà de tous les codes moraux, sociaux et surtout religieux, créés par les hommes, ces codes qui formatent, réduisent, limitent et atrophient la femme et l'enferme dans un rôle carcéral et bestial, l'empêchant de se réaliser totalement et pleinement.

    * Cet aspect spirituel des femmes (travail sur soi qui génère de nobles actes extérieurs) fait grandir l'humanité, la pousse à se reconnecter à la Puissance Divine mise en elle par la Source de toute Vie (appelée Dieu, Allah, Le Saint, l’Éternel, la Vie, etc...) pour guérir, apaiser, se dépasser... et atteindre à un état d'Etre Divin.

    * Pour cela la Femme ne doit plus se laisser dénigrer, rabaisser, ratatiner, par la vision arriérée et bestiale de certains hommes. Au contraire elle doit refuser toute complicité, reconsidérer les déviations perverses que ces hommes ont fait surgir et dont certains abusent.

    * Ainsi la femme doit refuser totalement ce carcan et par extension tout despotisme. Elle doit (re)déployer les ailes de la spiritualité pour :

    appeler l'homme à faire taire, réfuter toutes les formes de violences (sociale, physique, psychologique, morale, religieuse, sexuelle, etc),

    demander à l'homme de chercher à comprendre qui il est et ce qu'il est,

    demander à l'homme de se reconnecter à sa Puissance Intérieure pour connaître et accepter son Féminin intérieur (voir ici), 

    demander à l'homme de redevenir ou apprendre à s'unifier en lui-même (unir son masculin et féminin intérieurs) afin de devenir un Etre Divin, etc.

    * Ce chemin-là est long, difficile, semé d'embûches, d'insultes, au pire de mort, parce que certains hommes, même beaucoup d'hommes, ne supportent pas les remises en question, surtout celles venant des femmes.

    * Pourquoi ?

    * Parce que l'homme (attention certains hommes, ne pas généraliser) a deux peurs immenses qui le fait rester dans l'erreur.

     La première peur de l'homme est celle de perdre un pouvoir de domination qui est construit, entretenu et réputé seul véridique, viable et seul valable depuis des siècles. Et depuis des siècles (voir ici), seul ce pouvoir-là le définit totalement, lui ayant fait oublier ou occulter, sciemment ou pas, sa grandeur ontologique.

     La deuxième peur de l'homme est que les femmes récupèrent ce "pouvoir", se l'approprient et ne le retournent contre lui.

     C'est là où il est démontré que la peur empêche de réfléchir en profondeur, pire d'évoluer.

     Fin en soi - En effet, là où certains hommes (pas tous heureusement) voient — dans cette forme de pouvoir qui le constitue et qui structure toutes les enceintes de sa vie et celle des autres Hommes depuis des siècles — une fin en soi,

     Début d'une existence plus haute - les femmes y voient au contraire – à partir de ce pouvoir et par l'amélioration de celui-ci– le début d'une belle vie, la construction d'un renouveau, d'un (re)commencement pour une existence plus grande, riche, merveilleuse, épanouissante, pour le bien-être de tous les Hommes, la création d'un monde nouveau où l'Humain serait totalement valorisé et magnifié. Car les femmes sentent mieux et savent que l'Homme est créé pour être heureux et vivre en paix. Des hommes ont, ô joie, la même hauteur de vue !!

    * Malgré les craintes de certains hommes (dépasser le manichéisme et toute domination appellent à une remise en question profonde douloureuse) cela représente le seul chemin qui fasse évoluer, grandir et qui mène à ce "Paradis" tant escompté que certaines religions situent mensongèrement à l'extérieur de l'Homme : "dans les Cieux" pour les chrétiens ou "dans l'au-delà" pour les musulmans.

    * Ce Paradis est à construire à l'intérieur de chaque Homme, afin qu'il soit visible, réel, dans l'espace extérieur. Et non pas le contraire.

    * La Femme sait intuitivement que l'Etre Humain est vraiment un Etre fantastique, capable d'un dépassement inouï pour créer un monde merveilleux et bienfaiteur. 

    * La femme sait que l'Homme — s'il n'obéit plus aux croyances erronées, sclérosantes et souvent bestiales, et s'il se tourne résolument en lui-même — elle sait que l'Homme est capable de se transcender pour devenir un Être Divin.

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    VIDEO

    https://www.youtube.com/watch?v=2-8V6BAC2S0

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    LIENS

    Virginité : un fantasme masculin

    L'Homme créateur de sa propre vie

    Masculin-Féminin

    Puissance des Hommes

    Le fonctionnement de notre esprit

     Le manichéisme

    Dieu est-Il misogyne ?

    Dieu est-Il misogyne-pdf

     Pourquoi la femme fait peur.pdf

     Pourquoi tant de mépris.pdf

    Islam et sexualité

    Islam et femmes

    Soutien à Kamel Daoud

    Misère sexuelle du monde arabe

    Pourquoi les islamistes sont-ils angoissés face à la femme.pdf

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  • Déconstruire le mythe d’une préhistoire sauvage et belliqueuse

    ACTUALITÉS

    source : http:www.monde-diplomatique.fr201507patou_mathis53204

    Source : http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/PATOU_MATHIS/53204

    Déconstruire le mythe d’une préhistoire sauvage et belliqueuse

    * Non, les hommes n’ont pas toujours fait la guerre

    La violence humaine est-elle innée ou induite par le contexte ? Les recherches anthropologiques et archéologiques permettent aujourd’hui de répondre un peu mieux à cette question qui divisa les plus grands philosophes.

    La guerre ne semble apparaître qu’avec la naissance de l’économie de production et le bouleversement des structures sociales du néolithique, il y a environ dix mille ans.

    Par Marylène Patou-Mathis
    Directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), département préhistoire du Muséum national d’histoire naturelle (Paris).

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    * Non, les hommes n’ont pas toujours fait la guerre !

    * Sur la question de la violence chez les humains, deux conceptions radicalement opposées s’affrontent. Le philosophe anglais du XVIIe siècle Thomas Hobbes pensait que la «guerre de tous contre tous» existait depuis l’aube des temps (Léviathan, 1651). Pour Jean-Jacques Rousseau, l’homme sauvage était sujet à peu de passions et a été entraîné dans "le plus horrible état de guerre" par la "société naissante" - (Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755).

    * L’image de l’homme préhistorique violent et guerrier résulte d’une construction savante élaborée par les anthropologues évolutionnistes et les préhistoriens du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Elle a été gravée dans les esprits à la faveur du présupposé selon lequel l’humanité aurait connu une évolution progressive et unilinéaire (1). Dès la reconnaissance des hommes préhistoriques, en 1863, on a rapproché leur physique et leurs comportements de ceux des grands singes, gorilles et chimpanzés. Pour certains savants, cet «homme tertiaire» représentait le chaînon manquant entre la "race d’homme inférieur" et le singe. Puis la théorie dite "des migrations", apparue dans les années 1880, a soutenu que la succession des cultures préhistoriques résultait du remplacement de populations installées sur un territoire par d’autres ; elle a enraciné la conviction que la guerre de conquête avait toujours existé.

    * Sans avoir procédé à une analyse précise de leurs usages, les premiers préhistoriens donnent aux objets taillés des noms à connotation guerrière : massue, casse-tête, coup-de-poing, poignard... Les expositions universelles et les premiers musées reproduisent ce parti pris. Ainsi, le Musée d’artillerie (devenu Musée de l’armée), installé aux Invalides en 1871, propose des collections d’armes pré- et protohistoriques, antiques, historiques et ethnographiques, et, pour chaque période, des mannequins grandeur nature armés, en costume de guerre. Cette présentation instille dans la tête du visiteur l’idée d’une continuité culturelle de la guerre depuis la période la plus reculée de l’humanité. Pourtant, d’après les études actuelles, ces armes étaient utilisées pour tuer des animaux, et non des humains.

    BIENVEILLANCE ENVERS LES INFIRMES

    * Davantage encore que les travaux scientifiques, les œuvres d’artistes et d’écrivains ont construit l’image des préhistoriques et de leur mode de vie : les sculptures d’Emmanuel Frémiet ou de Louis Mascré, les peintures de Paul Jamin ou de Fernand Cormon ; les Etudes antédiluviennes de Pierre Boitard ; et bien sûr La Guerre du feu de J.-H. Rosny aîné, paru en 1911. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, cette image demeure, à de rares exceptions près, celle d’un singe anthropomorphe, souvent une sorte de gorille, espèce considérée alors comme particulièrement sauvage et lubrique. On le représente maniant des armes primitives comme le gourdin ou le coup-de-poing, pratiquant l’esclavage et s’adonnant au meurtre, voire au cannibalisme. Cette vision se retrouve dans la plupart des romans qui fleurissent à partir de 1880.

    * Ces fictions installent dans l’imaginaire populaire un archétype du préhistorique : un héros masculin, viril, confronté à des animaux de grande taille, comme le mammouth, ou féroces, tel le tigre à dents de sabre. Armé d’une massue et vêtu d’une peau de bête, il vit dans une caverne où il taille des outils en pierre. Révolté, instinctif et violent, notre ancêtre se bat pour conquérir le feu, une femme, ou pour venger un être cher. Les conflits sont omniprésents, comme si la guerre était inexorable, en particulier entre des «races» différentes, dont les types sont souvent puisés dans les récits des explorateurs (2).

    * Au début du XXe siècle, s’appuyant sur le comportement des grands singes, certains sociobiologistes, rejoints par des anthropologues et des préhistoriens, soutiennent la thèse selon laquelle nous descendrions de "singes tueurs". L’Homo sapiens, animal brutal car prédateur, se serait répandu hors d’Afrique à travers l’Eurasie en éliminant les autres grands singes bipèdes. Cette hypothèse, avancée en 1925 par le préhistorien Raymond Dart, fut popularisée en 1961 par Robert Ardrey dans Les Enfants de Caïn (Stock). Chasseurs, donc prédateurs, les préhistoriques auraient été agressifs par nature, et la guerre n’aurait été qu’une chasse à l’homme.

    * La mise à mort de l’animal peut apparaître comme l’expression d’une violence humaine intrinsèque. Pourtant, plusieurs études ethnographiques montrent que, dans la majorité des cas, elle exclut toute agressivité de la part du chasseur (3) ; au contraire, elle socialise cette violence nécessaire sur le mode de l’échange cosmologique entre l’homme et la nature (4). En outre, elle contribuerait à la constitution d’un lien social à travers le partage de la proie. Aujourd’hui, l’hypothèse selon laquelle l’homme, parce que prédateur, descendrait de «singes tueurs» est abandonnée, de même que celle de la «horde primitive» proposée par Sigmund Freud en 1912.

    * Défenseur de la théorie de Jean-Baptiste de Lamarck sur l’hérédité des caractères acquis, le père de la psychanalyse soutenait que, en des temps très anciens, les humains étaient organisés en une horde primitive dominée par un grand mâle tyrannique. Celui-ci s’octroyait toutes les femmes, obligeant les fils à s’en procurer à l’extérieur par le rapt. Puis, un jour, «les frères chassés se sont réunis, ont tué et mangé le père, ce qui a mis fin à l’existence de la horde paternelle», écrit-il dans Totem et Tabou, en 1912. Freud développe également les notions de «primitif intérieur» et de «pulsion sauvage» ; les conflits internes représenteraient l’équivalent de luttes extérieures qui n’auraient jamais cessé.

    * Cette «sauvagerie intérieure» ne serait-elle pas en réalité, comme le suggère l’épistémologue et anthropologue Raymond Corbey (5), une «construction mentale imaginaire influencée par les idéologies du XIXe siècle comme le racisme ou l’eugénisme» ? Plusieurs études en neurosciences affirment que le comportement violent n’est pas génétiquement déterminé (6). Même s’il est conditionné par certaines structures cognitives, le milieu familial et le contexte socio-culturel jouent un rôle important dans sa genèse (7). En outre, de nombreux travaux, tant en sociologie ou en neurosciences qu’en préhistoire, mettent en évidence le fait que l’être humain serait naturellement empathique. C’est l’empathie, voire l’altruisme, qui aurait été le catalyseur de l’humanisation (8).

    * En observant les anomalies ou les traumatismes inscrits sur les ossements de plusieurs fossiles humains du paléolithique, on constate qu’un handicapé physique ou mental, même de naissance, n’était pas éliminé. Les restes, vieux de 420 000 à 300 000 ans, d’un enfant Homo heidelbergensis ayant souffert de synostose crânienne précoce ont été retrouvés dans la Sima de los Huesos — la «grotte des os» — sur le site d’Atapuerca, en Espagne. Cette pathologie entraîne un développement anormal du cerveau, ainsi qu’une déformation du crâne. Atteint dès sa naissance d’un retard mental handicapant, cet enfant a survécu jusqu’à l’âge de 8 ans.

    * Dans la majorité des cas de traumatisme, les blessures sont cicatrisées, ce qui démontre que ces hommes prenaient soin de leurs malades ou de leurs blessés et que, malgré leur handicap, ceux-ci conservaient leur place au sein de la communauté. Autre exemple : l’examen du bassin et de la colonne vertébrale d’un Homo heidelbergensis vieux d’environ 500 000 ans, découvert sur le site d’Atapuerca, a montré qu’il souffrait d’une excroissance osseuse vertébrale et d’un glissement de vertèbres. Cet homme, mesurant un mètre soixante-quinze et pesant au moins cent kilos, était donc bossu et devait particulièrement souffrir lors de ses déplacements. Mais il a survécu jusqu'aux alentours de 45 ans grâce aux soins que lui ont prodigués les siens.

    * Si, aujourd’hui encore, dans l’imaginaire populaire, les hommes préhistoriques apparaissent comme des êtres en perpétuel conflit, la réalité archéologique autorise à porter sur eux un tout autre regard. L’analyse des impacts de projectiles sur les os humains, des blessures, de l’état de préservation des squelettes et du contexte dans lequel ils ont été découverts permet de caractériser un acte violent. Actuellement, les plus anciennes traces de violence ont été observées dans un contexte particulier, celui du cannibalisme. Plusieurs preuves archéologiques attestent cette pratique, durant le paléolithique, mais peu témoignent de la mise à mort des individus consommés. En outre, il est impossible de différencier les groupes d’appartenance des «mangeurs» et des «mangés».

    * Quant aux autres marques de violence, l’examen de plusieurs centaines d’ossements humains datant de plus de 12.000 ans a permis de constater leur extrême rareté (9). En outre, elles sont souvent difficiles à interpréter, car elles peuvent tout aussi bien résulter d’un coup porté intentionnellement que d’un accident, en particulier de chasse. Le plus ancien témoignage de violence hors contexte cannibalique a été découvert sur le crâne d’un Homo sapiens archaïque trouvé dans une grotte près de Maba, en Chine méridionale, et vieux de 200 000 à 150.000 ans. La fracture observée au niveau du temporal droit résulterait d’un coup porté à l’aide d’un objet contondant en pierre. Plus de 100.000 ans plus tard, dans la grotte de Shanidar, en Irak, un crâne de néandertalien âgé de 30 ou 40 ans (Shanidar I) présente deux écrasements : l’un au niveau de l’écaille frontale droite et l’autre au niveau de l’orbite gauche. Cependant, comme le fait observer le fouilleur, ces marques peuvent avoir été produites par l’éboulement du plafond qui a eu lieu après l’ensevelissement du corps.

    * En Europe, le frontal d’une néandertalienne adulte, exhumé dans un banc de graviers de la rivière Vah, près de Sala, en Slovaquie, porte la marque d’un objet tranchant ayant entraîné une blessure non mortelle. A Saint-Césaire, en Charente-Maritime, une jeune femme néandertalienne a elle aussi reçu un coup sur la partie droite avant de son crâne. Porté avec un instrument très aiguisé, il aurait entraîné une forte hémorragie et une commotion cérébrale, voire un coma. Par ailleurs, des blessures provoquées par l’impact d’un objet pointu en bois ou en pierre ont été observées sur quelques squelettes (vieux de 60.000 à 45.000 ans) de néandertaliens, à Shanidar, et d’hommes modernes, à Skhul, en Israël.

    MEURTRES OU ACCIDENTS DE CHASSE ?

    * Ces blessures résultent-elles d’un accident ou d’un acte de violence lors d’un conflit entre personnes, entre communautés ou entre groupes ? Pour ces périodes anciennes, la distinction est difficile à faire. Cependant, dans plusieurs cas, les blessures, notamment celles dues à un choc ou à un coup porté à la tête, sont cicatrisées. Ces personnes n’ont pas été achevées, ce qui laisse penser qu’elles portent plutôt les séquelles d’un accident ou d’un combat arrêté avant la mort, suggérant davantage une querelle interpersonnelle. Seuls l’homme de Skhul et, peut-être, le garçon de la «grotte des enfants» aux Balzi Rossi, en Italie, semblent avoir subi des violences. Mais de la part de qui ? Un membre de leur communauté ou un individu extérieur à leur groupe ? La question demeure actuellement sans réponse.

    * Les néandertaliens de Shanidar, d’après l’étude menée par le paléoanthropologue américain Erik Trinkaus (10), auraient été victimes d’accidents de chasse. La distribution des lésions — situées principalement à la tête et aux bras — de plusieurs d’entre eux correspond à celle observée sur les os de professionnels du rodéo et révèle des traumatismes résultant de chutes violentes sur le sol. Les néandertaliens étaient des chasseurs de grands mammifères ; leurs armes nécessitaient l’approche, voire le corps-à-corps avec l’animal, et il est donc fort probable que des accidents se produisaient. En outre, lorsque les chasseurs tiraient le gibier, les projectiles pouvaient rater leur cible et frapper un de leurs compagnons.

    * Quelques rares figurations du paléolithique supérieur montrent des humains transpercés de traits, sur les parois des grottes de Cougnac et du Pech Merle, dans le Lot, et sur le galet de la grotte Paglicci, en Italie. Ces représentations sont souvent appelées "homme blessé" ou "homme fléché", car, pour certains préhistoriens, ces signes symbolisent des pointes de projectile. Mais, là encore, la représentation d’accidents de chasse ne peut être exclue, ni celle de sacrifices symboliques lors d’une cérémonie. L’art paléolithique ne compte aucune scène de guerre, même s’il convient de préciser que les scènes narratives y sont extrêmement rares.

    LE TOURNANT DE LA SÉDENTARISATION

    * Pour certains préhistoriens, le Site 117, situé sur la rive droite du Nil, à la frontière nord du Soudan en Egypte (entre 14.340 et 13.140 ans), apporterait la preuve la plus convaincante de l’existence de conflits meurtriers entre deux communautés à la fin du paléolithique. D’après les fouilles, cinquante-neuf corps de femmes, d’hommes et d’enfants de tous âges ont été déposés, seuls ou par deux, trois, quatre ou cinq, dans des fosses recouvertes de dalles. Selon James Anderson (11), près de la moitié des sujets inhumés auraient connu une mort violente, soit à la suite de coups portés à la tête, soit après avoir eu le thorax, le dos ou l’abdomen transpercé par des pointes de lance ou des projectiles en pierre, dont certains ont été retrouvés encore fichés dans les corps. En outre, d’après la trajectoire des projectiles, on a continué à tirer sur trois des hommes alors qu’ils étaient probablement déjà à terre. Que s’est-il passé ?

    * A la fin du paléolithique, le nord du Soudan connaît une aridification du climat. Enclavé dans la vallée fertile du Nil et cerné par des milieux naturels hostiles, ce site aurait suscité la convoitise de groupes vivant à l’intérieur des terres (12) ; à moins que, avec l’augmentation de la densité de la population, la diminution des ressources disponibles n’ait mené à une compétition interne pour leur contrôle. Rien dans le matériel archéologique recueilli n’indique une origine allochtone des projectiles. Par ailleurs, les cinquante-neuf squelettes correspondent-ils à un même événement ou à plusieurs ? Quoi qu’il en soit, ce site apparaît comme étant le premier cas avéré de violence collective. Intra- ou inter-communautaire ? Le débat reste ouvert.

    * D’après les vestiges archéologiques, on peut raisonnablement penser qu’il n’y a pas eu durant le paléolithique de guerre au sens strict, ce qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Une faible démographie, d’abord : en Europe, on estime à quelques milliers d’individus la population durant le paléolithique supérieur. Les communautés étant dispersées sur de vastes territoires, la probabilité qu’elles se soient affrontées est faible, d’autant qu’une bonne entente entre ces petits groupes d’au maximum cinquante personnes était indispensable pour assurer la reproduction.

    * La sédentarisation s’accélérera au cours du néolithique, avec la domestication des plantes et des animaux. Il en résultera une croissance localisée de la population et une crise démographique. Celle-ci a pu être régulée par des conflits, comme l’indique la présence dans plusieurs nécropoles — à Schletz, en Autriche, et à Thalheim, en Allemagne — de blessures mortelles sur des squelettes d’hommes, de femmes et d’enfants.

    * Le paléolithique disposait par ailleurs d’un territoire de subsistance suffisamment riche et diversifié. Certains anthropologues soutiennent que les sociétés préhistoriques n’auraient connu qu’une "économie de survie" ; mais ce postulat ne repose sur aucune réalité archéologique. De nombreux travaux attestent le contraire, au point qu’on a pu voir en elles non seulement des sociétés autosuffisantes, mais des sociétés d’abondance. Lorsque les territoires sont riches en ressources, les communautés n’entrent pas en compétition, car elles peuvent moduler leurs comportements de subsistance par l’exploitation de divers types d’aliments. Par ailleurs, aucune preuve archéologique n’étaye l’hypothèse de guerres territoriales entre migrants et autochtones.

    * Là encore, au cours du néolithique, le besoin de nouvelles terres à cultiver entraînera des conflits entre les premières communautés d’agropasteurs, et peut-être entre elles et les derniers chasseurs-cueilleurs, en particulier lors de l’arrivée en Europe de nouveaux migrants, entre 5.200 et 4.400 ans av. J.-C. (à Herxheim, en Allemagne, par exemple). Une crise profonde semble marquer cette période, comme en témoigne aussi le nombre plus élevé de cas de sacrifices humains et de cannibalisme.

    * Alors que les sédentaires peuvent accumuler des biens matériels, les chasseurs-cueilleurs nomades disposent d’une richesse nécessairement limitée, ce qui réduit également les risques de conflit. De plus, l’économie de prédation, à la différence de l’économie de production, qui apparaît avec la domestication des plantes et des animaux, ne génère pas de surplus. L’histoire a montré que les denrées stockées et les biens pouvaient susciter des convoitises et provoquer des luttes internes ; butin potentiel, ils risquent d’entraîner des rivalités entre communautés et de mener à des conflits. C’est à la faveur du développement de la métallurgie et du commerce à longue distance de biens de prestige, au cours de l’âge du bronze (IIe millénaire avant J.-C.), que le guerrier et l’armement commencent à faire l’objet d’un véritable culte et que la guerre s’institutionnalise.

    * Par ailleurs, les conflits sont souvent déclenchés par les détenteurs de pouvoirs ou de biens — ce que l’on appelle "l’élite", qui souvent s’appuie sur la caste des guerriers. Or, si une quelconque inégalité socio-économique a existé au paléolithique, les preuves font défaut. Tout indique qu’il s’agissait de sociétés égalitaires et peu hiérarchisées. Ce n’est qu’au cours de la mutation socio-économique du néolithique qu’émergent en Europe les figures du chef et du guerrier, avec un traitement différencié des individus dans les sépultures et dans l’art. L’utilisation de l’arc se généralise ; pour certains préhistoriens, cette arme utilisée pour la chasse aurait joué un rôle dans l’augmentation des conflits, comme semblent l’attester les peintures rupestres du Levant espagnol.

    * Le développement de l’agriculture et de l’élevage est probablement à l’origine de la division sociale du travail et de l’apparition d’une élite, avec ses intérêts et ses rivalités. En outre, l’exploitation de champs de plus en plus vastes nécessitant un grand nombre de bras, il devient indispensable de trouver de la main-d’œuvre. On constate au cours du néolithique moyen l’apparition simultanée de la caste des guerriers et de celle des esclaves — pour la plupart, probablement, des prisonniers de guerre.

    * Dernier élément pacificateur au paléolithique : l’absence de sacrifices humains à une divinité. Pour certains archéologues, le culte de la déesse-mère, ou grande déesse, pratiqué au néolithique, aurait succédé à celui d’une déesse primordiale représentée par les "vénus", ces statuettes aux caractères sexuels souvent accentués découvertes sur des sites européens du paléolithique supérieur. Là encore, aucune preuve archéologique n’atteste la pratique de sacrifices d’êtres humains, ni d’ailleurs d’animaux sauvages, à une quelconque divinité. Ceux-ci semblent apparaître durant le néolithique moyen (entre 5.300 et 4.500 av. J.-C.) et être en lien avec des rites funéraires, propitiatoires ou de fondation (à Hârsova en Roumanie, à La Fare-les-Oliviers en France). En outre, plusieurs sites européens datant de cette période témoignent de sacrifices d’esclaves lors de la mort d’une personnalité (Moulins-sur-Céphons, Le Gournier et Didenheim en France). A la fin du néolithique, le culte de la déesse-mère cède progressivement la place à celui de divinités masculines, souvent représentées armées d’un poignard.

    * Ainsi, la "sauvagerie" des préhistoriques ne serait qu’un mythe forgé au cours de la seconde moitié du XIXe siècle pour renforcer le concept de "civilisation" et le discours sur les progrès accomplis depuis les origines. A la vision misérabiliste des "aubes cruelles" succède aujourd’hui — en particulier avec le développement du relativisme culturel — celle, tout aussi mythique, d’un "âge d’or". La réalité de la vie de nos ancêtres se situe probablement quelque part entre les deux. Comme le montrent les données archéologiques, la compassion et l’entraide, ainsi que la coopération et la solidarité, plus que la compétition et l’agressivité, ont probablement été des facteurs-clés dans la réussite évolutive de notre espèce.

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    (1) Cf. Le Sauvage et le Préhistorique, miroir de l’homme occidental, Odile Jacob, Paris, 2011.

    (2) Cf. Préhistoire de la violence et de la guerre, Odile Jacob, 2013.

    (3) Pierre Clastres, Archéologie de la violence. La guerre dans les sociétés primitives, Editions de l’Aube, La Tour-d’Aigues, 2013 (1re éd. : 1977).

    (4) Philippe Descola, «Les natures sont dans la culture», dans «Anthropologie : nouveaux terrains, nouveaux objets», Sciences humaines, hors-série, n° 23, Paris, décembre 1998 - janvier 1999.

    (5) Raymond Corbey, «Freud et le sauvage», dans Claude Blanckaert (sous la dir. de), «Des sciences contre l’homme, II. Au nom du bien», Autrement, n°9, Paris, mars 1993.

    (6) Axel Kahn, L’Homme, ce roseau pensant... Essai sur les racines de la nature humaine, NiL, Paris, 2007.

    (7) Pierre Karli, Les Racines de la violence. Réflexions d’un neurobiologiste, Odile Jacob, 2002.

    (8) Penny Spikins, Holly Rutherford et Andy Needham, «From hominity to humanity : Compassion from the earliest archaic to modern humans» (PDF), Time & Mind, vol. 3, no3, Oxford, novembre 2010.

    (9) Ces marques de violence n’ont ainsi été observées que sur cinq des deux cent neuf individus découverts sur des sites du sud-ouest de la France. Cf. Mary Ursula Brennan, «Health and disease in the Middle and Upper Paleolithic of southwestern France : A bioarcheological study», thèse de doctorat, université de New York, 1991.

    (10) Erik Trinkaus, The Shanidar Neandertals, Academic Press, New York, 1983.

    (11) J. E. Anderson, «Late Paleolithic skeletal remains from Nubia», dans Fred Wendorf (sous la dir. de), The Prehistory of Nubia, Southern Methodist University Press, Dallas, 1965.

    (12) Jean Guilaine et Jean Zammit, Le Sentier de la guerre. Visages de la violence préhistorique, Seuil, Paris, 2001.

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