Web
Analytics Made Easy - StatCounter

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

religion - Page 6

  • Virginité

    paix,conflits,ontologie,spiritulaité,être humain,armes,humanisme,politique,actualités,finances,nation humaine universelle,changement du monde,société,santé,spiritualité,liberté,noir,blanc,mauvais,bien,bon,connaissance de soi,âme,unicité,architecte,réfugiés,religion

    * La virginité concerne l'homme tout autant que la femme.

    * Etre vierge signifie être exempt de tous défauts intérieurs (violence, colère, mensonge, envie de blesser, d'humilier, de violer, de tuer, etc...). 

    * La virginité des Hommes (H= hommes et femmes) doit témoigner de cet état d'être, de ce changement intérieur.

    * Etre vierge est, primordialement, un état de conscience pour devenir un Homme (H= homme et femme) nouveau, changé, tendant à la transcendance.

    * Accepter d'être vierge, cela appelle — non pas à obéir à un code social, moral, religieux, codes créés par les hommes pour dominer les femmes — être vierge cela appelle au désir, à la volonté profonde, de se connaître soi-même.

    * Chaque Homme (hommes et femmes) est garant seul et seulement de sa propre virginité tant intérieure qu'extérieure !

    --------

    Homme ⇒ H= hommes et femmes

    * La virginité des hommes et des femmes représente bel et bien l'effort en soi de refuser d'agir de mauvaise façon, ou dit autrement, faire l'effort de traiter les autres Humains comme chacun-e aimerait être traité-e = correctement, respectueusement, sans jugement aucun ; en respectant l'individualité propre et la liberté totale de chaque Homme ; en mettant en avant l'intelligence du cœur (comprendre en profondeur l'autre), etc...

    * Si l'Homme continue d'imposer des codes extérieurs (moraux, sociaux, religieux) et ne considère valable que ceux-ci, alors cela dénote une méconnaissance profonde et totale de l'Être Humain et évidemment de lui-même (voir ici).

    * Cette méconnaissance de lui-même entraîne arbitrairement la méconnaissance de la Femme, puisque, tout le monde le sait, la virginité est considérée seulement extérieurement et est reportée exclusivement que sur les femmes.

    * Ces codes extérieurs arbitraires imposés par certains hommes, sont malheureusement copiés et entretenus par certaines femmes, par peur et crainte d'être rejetées voire tuées (hélas cela existe toujours), et également pour être acceptées et reconnues comme une "bonne fille" ou une "bonne mère".

    * Ces codes extérieurs empêchent la femme d'être une vraie femme, de vivre en tant que "femme" idest en tant qu'Être Humain total doté de Liberté, donc totalement libre de choisir son existence propre ; la liberté étant un don de l'Energie Cosmique (appelé aussi Dieu, Allah, Le Saint, l’Éternel, la Vie, etc...),.

    COUPURE EN SOI = ÉCHEC ET SOUFFRANCE

    * En se coupant de sa Puissance Divine ou Divinité en lui, l'Homme a créé le doute qui amène un manque de confiance total envers les autres et à fortiori envers lui-même.

    * L'Homme ne voit la virginité que par rapport au corps, particulièrement au sexe, et dans sa folie l'a étendue non seulement à la famille, mais aussi à l'appartenance à un groupe socio-religieux pour mieux contraindre, mieux maîtriser, mieux interdire.

    * Et cette représentation absurde et abjecte qui limite les êtres — tout particulièrement les femmes, dans toutes les cultures avec plus ou moins de rigueur, de violence — est limitative et culpabilisante envers les femmes et sclérosante pour les hommes.

    * En effet, ceux-ci, en maîtrisant le sexe des femmes, tombent dans le refoulement sexuel, la frustration et en arrivent à agir de façon contraire à ce que leur éducation, leur morale et croyance socio-religieuse réprouvent. Ils créent et entretiennent une hypocrisie qui ne dit pas son nom.

    * En refusant la sexualité aux femmes, avec plus ou moins de rigueur parfois mortifère, certains hommes se sont privés eux-mêmes de choisir librement, ont brimé leur propre sexualité en transformant leurs désirs en pulsions, et parfois en dévoyant leur propre nature — certains hommes pratiquent en cachette l'homosexualité pour pallier leur frustration tout en condamnant l'homosexualité chez les autres, le comble de l'hypocrisie.

    * Emprisonner sexuellement les femmes, revient pour certains hommes à s'enfermer dans leur propre prison.

    * Alors la vue de femmes libres, maîtresses de leurs sexes — donc de leur corps, de leurs choix sexuels — jette ces hommes (voire même certaines femmes) dans une immense souffrance/colère, engendrant et justifiant leurs propos mauvais et dégradant, ainsi que leurs regards et parfois actes négatifs à l'encontre de ces femmes qui, par leur façon de vivre, pourraient faire vaciller leurs valeurs dominatrices instituées en vérité absolue qu'ils imposent à celles qu'ils dominent sexuellement.

    * Mais sournoisement ces hommes profitent de certaines femmes responsables de leur corps et sexe, tout en refusant la même chose à celles qu'ils tiennent enfermées dans ce carcan sexuel hypocrite, carcan créé de toutes pièces à leur propre image et/ou interprétation religieuse psychologiquement malade et défaillante. 

    * L'Homme, coupé de sa Dimension Divine, de sa Puissance en lui, a fait dévier ses différentes enceintes de vie, notamment sexuelle, faisant à l'extrême surgir la perversité sous toutes ses formes et des rapports de force entre les genres qui n'existaient pas à l'origine. 

    * La grandeur d'un Homme ne se mesure pas au fait de savoir garder son sexe ou pas.

    * La grandeur d'un Homme ne se mesure pas à la façon dont l'Homme maîtrise son sexe et encore moins celui de l'autre.

    SE CONNAITRE SOI-MÊME = MAÎTRISE TOTALE DE SOI-MÊME

    * La grandeur d'un Homme se mesure à sa façon de penser, de se considérer, de la connaissance qu'il a de lui-même et à fortiori des autres, qui amènera la maîtrise totale de lui-même (corps, esprit, âme). Parce que l'extérieur n'est que le reflet de ce que l'Homme est intérieurement.

    * Cet Homme, se connaissant intérieurement, saura alors comment se conduire, se comporter extérieurement. Cet Homme sera maître de sa vie et maître de son corps et donc maître de son sexe.

    * Les femmes tout particulièrement, par la façon d'être créées, sont plus aptes à agir ainsi et se connaissent mieux que certains hommes qui croient tout savoir sur elles.

    * Une femme se connaissant intérieurement, connaît très bien son corps et est maître de son corps, et évidemment est maître de son sexe.

    * Elle sait mieux que les hommes l'attitude à avoir, ce qui lui convient, ce qui lui déplaît.

    * Elle est seule à même de savoir quel homme est digne d'elle — un homme qui se connaît aussi lui-même — et à fortiori celui qu'elle acceptera en elle (dans son corps).

    * La femme doit garder intégralement son choix, son libre arbitre. Sa connaissance d'elle-même lui donne une hauteur de vue incommensurable, sur elle et sur le monde.

    1 Samuel 16 :7 - "L’homme regarde à ce qui frappe les yeux,
    mais l’Éternel regarde au cœur."

    * Ce n'est ni la mère, ni le père, ni le frère, qui savent mieux qu'elle ce qui lui convient. Cette croyance est totalement fausse et totalement créée, non seulement pour dominer tout de son esprit, de son corps et de son sexe, mais aussi pour entretenir la méconnaissance de soi-même, ou pire par ignorance de cette connaissance primordiale ! 

    * Des parents, des frères, ne se méconnaissant pas ou plus du tout = étant coupés de leur propre Divinité ou Puissance en eux, appliqueront les règles et les codes extérieurs — inventés ou mal compris pour contraindre et dominer — et ne considéreront plus leurs filles, leurs sœurs et par extension les femmes en général comme des êtres entiers (créés à l'image et ressemblance de la Source Divine) mais comme des êtres objectivés créés seulement pour se marier et pour reproduire.

    * Avec de tels parents, frères, sœurs, ne se connaissant totalement pas intérieurement, règne au sein d'une telle famille : la contrainte, la peur, la violence (imposer un homme à une femme est une grande violence, idem pour un homme), la contrainte virginale (la virginité physique fait partie de soi et n'appartient à personne d'autre qu'à soi-même), les non-dits sur la sexualité, le manque de dialogue, le manque de confiance, etc...

    * Par contre si des parents, frères, sœurs se connaissent intérieurement, alors au contraire règne dans cette famille l'amour, la confiance totale particulièrement envers les femmes, le vrai dialogue, le respect et plus que tout le désir que chaque enfant découvre son propre chemin de vie et se réalise totalement, librement.

    * L'individualité propre de chaque enfant est totalement respectée et ces enfants savent discerner ce qui est bon pour eux de ce qui ne l'est pas. Ils savent choisir grâce à la connaissance qu'ils ont d'eux-mêmes, connaissance qui les fait devenir réfléchis et maîtres d'eux-mêmes dans leur totalité (corps, esprit, âme). 

    LA VIE JAILLIT DE L’INTÉRIEUR DE SOI VERS L’EXTÉRIEUR,
    JAMAIS LE CONTRAIRE

    * Tout vient de l'intérieur de soi vers l'extérieur, jamais le contraire.

    * La virginité, imposée ou non imposée, ne fait pas la grandeur d'une femme. La virginité est et doit rester la propriété de chaque humain et doit rester un choix personnel de vie.

    * Une femme vierge physiquement peut être au fond de son cœur une très mauvaise femme et devenir une épouse jalouse, acariâtre, une mère dure et violente. Il est évident que ce n'est pas l'aspect physique qui prime, mais bel et bien la façon dont cette femme se construit intérieurement.

    * Ses paysages de formation — codes à respecter impérativement, croyances, image de soi, etc...— ont conditionné ou accentué son aspect extérieur certes, mais toute femme – et évidemment tout homme – sait qui elle est au fond de son cœur, ce à quoi elle donne crédit.

    * L'Homme, sans aucune contrainte humaine extérieure, par la connaissance qu'il a de lui-même, sait gérer sa virginité tant intérieure qu'extérieure.

    * Chaque Homme est garant de sa propre virginité tant intérieure qu'extérieure !

    NE PLUS OBÉIR AUX CROYANCES ERRONÉES
    DEVENIR CONSCIENT-E

    * Il est urgent que les femmes se connaissent intérieurement ou apprennent à se connaître intérieurement. Il est urgent qu'elles se reconnectent à leur Divinité ou Puissance Divine en elles (qui est dans chaque Être Humain), reprennent en main leur existence, définissent leur vrai rôle dans toutes les enceintes de leur vie, pour ainsi transmettre de façon diverse (puisque chaque Humain est unique) suivant leur personnalité propre, la Paix, l'Amour, la Joie, le Bonheur, le Bien-être pour l'humanité.

    * Tous ces bienfaits existent à l'intérieur de chaque Homme parce qu'ils sont tout d'abord créés, imaginés, désirés en lui-même et par lui-même intérieurement, et simultanément rejaillissent à l'extérieur, sur lui, sur l'humanité et dans tout l'Univers.

    * Cet aspect spirituel, va bien au-delà de tous les codes moraux, sociaux et surtout religieux, créés par les hommes, ces codes qui formatent, réduisent, limitent et atrophient la femme et l'enferme dans un rôle carcéral et bestial, l'empêchant de se réaliser totalement et pleinement.

    * Cet aspect spirituel des femmes (travail sur soi qui génère de nobles actes extérieurs) fait grandir l'humanité, la pousse à se reconnecter à la Puissance Divine mise en elle par la Source de toute Vie (appelée Dieu, Allah, Le Saint, l’Éternel, la Vie, etc...) pour guérir, apaiser, se dépasser... et atteindre à un état d'Etre Divin.

    * Pour cela la Femme ne doit plus se laisser dénigrer, rabaisser, ratatiner, par la vision arriérée et bestiale de certains hommes. Au contraire elle doit refuser toute complicité, reconsidérer les déviations perverses que ces hommes ont fait surgir et dont certains abusent.

    * Ainsi la femme doit refuser totalement ce carcan et par extension tout despotisme. Elle doit (re)déployer les ailes de la spiritualité pour :

    appeler l'homme à faire taire, réfuter toutes les formes de violences (sociale, physique, psychologique, morale, religieuse, sexuelle, etc),

    demander à l'homme de chercher à comprendre qui il est et ce qu'il est,

    demander à l'homme de se reconnecter à sa Puissance Intérieure pour connaître et accepter son Féminin intérieur (voir ici), 

    demander à l'homme de redevenir ou apprendre à s'unifier en lui-même (unir son masculin et féminin intérieurs) afin de devenir un Etre Divin, etc.

    * Ce chemin-là est long, difficile, semé d'embûches, d'insultes, au pire de mort, parce que certains hommes, même beaucoup d'hommes, ne supportent pas les remises en question, surtout celles venant des femmes.

    * Pourquoi ?

    * Parce que l'homme (attention certains hommes, ne pas généraliser) a deux peurs immenses qui le fait rester dans l'erreur.

     La première peur de l'homme est celle de perdre un pouvoir de domination qui est construit, entretenu et réputé seul véridique, viable et seul valable depuis des siècles. Et depuis des siècles (voir ici), seul ce pouvoir-là le définit totalement, lui ayant fait oublier ou occulter, sciemment ou pas, sa grandeur ontologique.

     La deuxième peur de l'homme est que les femmes récupèrent ce "pouvoir", se l'approprient et ne le retournent contre lui.

     C'est là où il est démontré que la peur empêche de réfléchir en profondeur, pire d'évoluer.

     Fin en soi - En effet, là où certains hommes (pas tous heureusement) voient — dans cette forme de pouvoir qui le constitue et qui structure toutes les enceintes de sa vie et celle des autres Hommes depuis des siècles — une fin en soi,

     Début d'une existence plus haute - les femmes y voient au contraire – à partir de ce pouvoir et par l'amélioration de celui-ci– le début d'une belle vie, la construction d'un renouveau, d'un (re)commencement pour une existence plus grande, riche, merveilleuse, épanouissante, pour le bien-être de tous les Hommes, la création d'un monde nouveau où l'Humain serait totalement valorisé et magnifié. Car les femmes sentent mieux et savent que l'Homme est créé pour être heureux et vivre en paix. Des hommes ont, ô joie, la même hauteur de vue !!

    * Malgré les craintes de certains hommes (dépasser le manichéisme et toute domination appellent à une remise en question profonde douloureuse) cela représente le seul chemin qui fasse évoluer, grandir et qui mène à ce "Paradis" tant escompté que certaines religions situent mensongèrement à l'extérieur de l'Homme : "dans les Cieux" pour les chrétiens ou "dans l'au-delà" pour les musulmans.

    * Ce Paradis est à construire à l'intérieur de chaque Homme, afin qu'il soit visible, réel, dans l'espace extérieur. Et non pas le contraire.

    * La Femme sait intuitivement que l'Etre Humain est vraiment un Etre fantastique, capable d'un dépassement inouï pour créer un monde merveilleux et bienfaiteur. 

    * La femme sait que l'Homme — s'il n'obéit plus aux croyances erronées, sclérosantes et souvent bestiales, et s'il se tourne résolument en lui-même — elle sait que l'Homme est capable de se transcender pour devenir un Être Divin.

    --------

    VIDEO

    https://www.youtube.com/watch?v=2-8V6BAC2S0

    --------

    LIENS

    Virginité : un fantasme masculin

    L'Homme créateur de sa propre vie

    Masculin-Féminin

    Puissance des Hommes

    Le fonctionnement de notre esprit

     Le manichéisme

    Dieu est-Il misogyne ?

    Dieu est-Il misogyne-pdf

     Pourquoi la femme fait peur.pdf

     Pourquoi tant de mépris.pdf

    Islam et sexualité

    Islam et femmes

    Soutien à Kamel Daoud

    Misère sexuelle du monde arabe

    Pourquoi les islamistes sont-ils angoissés face à la femme.pdf

    --------

    ©Maryse - etredivin.hautetfort.com

    Imprimer Pin it! Lien permanent Catégories : LIRE AVEC L'ESPRIT, Virginité 0 commentaire
  • Déconstruire le mythe d’une préhistoire sauvage et belliqueuse

    ACTUALITÉS

    source : http:www.monde-diplomatique.fr201507patou_mathis53204

    Source : http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/PATOU_MATHIS/53204

    Déconstruire le mythe d’une préhistoire sauvage et belliqueuse

    * Non, les hommes n’ont pas toujours fait la guerre

    La violence humaine est-elle innée ou induite par le contexte ? Les recherches anthropologiques et archéologiques permettent aujourd’hui de répondre un peu mieux à cette question qui divisa les plus grands philosophes.

    La guerre ne semble apparaître qu’avec la naissance de l’économie de production et le bouleversement des structures sociales du néolithique, il y a environ dix mille ans.

    Par Marylène Patou-Mathis
    Directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), département préhistoire du Muséum national d’histoire naturelle (Paris).

    -----

    * Non, les hommes n’ont pas toujours fait la guerre !

    * Sur la question de la violence chez les humains, deux conceptions radicalement opposées s’affrontent. Le philosophe anglais du XVIIe siècle Thomas Hobbes pensait que la «guerre de tous contre tous» existait depuis l’aube des temps (Léviathan, 1651). Pour Jean-Jacques Rousseau, l’homme sauvage était sujet à peu de passions et a été entraîné dans "le plus horrible état de guerre" par la "société naissante" - (Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755).

    * L’image de l’homme préhistorique violent et guerrier résulte d’une construction savante élaborée par les anthropologues évolutionnistes et les préhistoriens du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Elle a été gravée dans les esprits à la faveur du présupposé selon lequel l’humanité aurait connu une évolution progressive et unilinéaire (1). Dès la reconnaissance des hommes préhistoriques, en 1863, on a rapproché leur physique et leurs comportements de ceux des grands singes, gorilles et chimpanzés. Pour certains savants, cet «homme tertiaire» représentait le chaînon manquant entre la "race d’homme inférieur" et le singe. Puis la théorie dite "des migrations", apparue dans les années 1880, a soutenu que la succession des cultures préhistoriques résultait du remplacement de populations installées sur un territoire par d’autres ; elle a enraciné la conviction que la guerre de conquête avait toujours existé.

    * Sans avoir procédé à une analyse précise de leurs usages, les premiers préhistoriens donnent aux objets taillés des noms à connotation guerrière : massue, casse-tête, coup-de-poing, poignard... Les expositions universelles et les premiers musées reproduisent ce parti pris. Ainsi, le Musée d’artillerie (devenu Musée de l’armée), installé aux Invalides en 1871, propose des collections d’armes pré- et protohistoriques, antiques, historiques et ethnographiques, et, pour chaque période, des mannequins grandeur nature armés, en costume de guerre. Cette présentation instille dans la tête du visiteur l’idée d’une continuité culturelle de la guerre depuis la période la plus reculée de l’humanité. Pourtant, d’après les études actuelles, ces armes étaient utilisées pour tuer des animaux, et non des humains.

    BIENVEILLANCE ENVERS LES INFIRMES

    * Davantage encore que les travaux scientifiques, les œuvres d’artistes et d’écrivains ont construit l’image des préhistoriques et de leur mode de vie : les sculptures d’Emmanuel Frémiet ou de Louis Mascré, les peintures de Paul Jamin ou de Fernand Cormon ; les Etudes antédiluviennes de Pierre Boitard ; et bien sûr La Guerre du feu de J.-H. Rosny aîné, paru en 1911. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, cette image demeure, à de rares exceptions près, celle d’un singe anthropomorphe, souvent une sorte de gorille, espèce considérée alors comme particulièrement sauvage et lubrique. On le représente maniant des armes primitives comme le gourdin ou le coup-de-poing, pratiquant l’esclavage et s’adonnant au meurtre, voire au cannibalisme. Cette vision se retrouve dans la plupart des romans qui fleurissent à partir de 1880.

    * Ces fictions installent dans l’imaginaire populaire un archétype du préhistorique : un héros masculin, viril, confronté à des animaux de grande taille, comme le mammouth, ou féroces, tel le tigre à dents de sabre. Armé d’une massue et vêtu d’une peau de bête, il vit dans une caverne où il taille des outils en pierre. Révolté, instinctif et violent, notre ancêtre se bat pour conquérir le feu, une femme, ou pour venger un être cher. Les conflits sont omniprésents, comme si la guerre était inexorable, en particulier entre des «races» différentes, dont les types sont souvent puisés dans les récits des explorateurs (2).

    * Au début du XXe siècle, s’appuyant sur le comportement des grands singes, certains sociobiologistes, rejoints par des anthropologues et des préhistoriens, soutiennent la thèse selon laquelle nous descendrions de "singes tueurs". L’Homo sapiens, animal brutal car prédateur, se serait répandu hors d’Afrique à travers l’Eurasie en éliminant les autres grands singes bipèdes. Cette hypothèse, avancée en 1925 par le préhistorien Raymond Dart, fut popularisée en 1961 par Robert Ardrey dans Les Enfants de Caïn (Stock). Chasseurs, donc prédateurs, les préhistoriques auraient été agressifs par nature, et la guerre n’aurait été qu’une chasse à l’homme.

    * La mise à mort de l’animal peut apparaître comme l’expression d’une violence humaine intrinsèque. Pourtant, plusieurs études ethnographiques montrent que, dans la majorité des cas, elle exclut toute agressivité de la part du chasseur (3) ; au contraire, elle socialise cette violence nécessaire sur le mode de l’échange cosmologique entre l’homme et la nature (4). En outre, elle contribuerait à la constitution d’un lien social à travers le partage de la proie. Aujourd’hui, l’hypothèse selon laquelle l’homme, parce que prédateur, descendrait de «singes tueurs» est abandonnée, de même que celle de la «horde primitive» proposée par Sigmund Freud en 1912.

    * Défenseur de la théorie de Jean-Baptiste de Lamarck sur l’hérédité des caractères acquis, le père de la psychanalyse soutenait que, en des temps très anciens, les humains étaient organisés en une horde primitive dominée par un grand mâle tyrannique. Celui-ci s’octroyait toutes les femmes, obligeant les fils à s’en procurer à l’extérieur par le rapt. Puis, un jour, «les frères chassés se sont réunis, ont tué et mangé le père, ce qui a mis fin à l’existence de la horde paternelle», écrit-il dans Totem et Tabou, en 1912. Freud développe également les notions de «primitif intérieur» et de «pulsion sauvage» ; les conflits internes représenteraient l’équivalent de luttes extérieures qui n’auraient jamais cessé.

    * Cette «sauvagerie intérieure» ne serait-elle pas en réalité, comme le suggère l’épistémologue et anthropologue Raymond Corbey (5), une «construction mentale imaginaire influencée par les idéologies du XIXe siècle comme le racisme ou l’eugénisme» ? Plusieurs études en neurosciences affirment que le comportement violent n’est pas génétiquement déterminé (6). Même s’il est conditionné par certaines structures cognitives, le milieu familial et le contexte socio-culturel jouent un rôle important dans sa genèse (7). En outre, de nombreux travaux, tant en sociologie ou en neurosciences qu’en préhistoire, mettent en évidence le fait que l’être humain serait naturellement empathique. C’est l’empathie, voire l’altruisme, qui aurait été le catalyseur de l’humanisation (8).

    * En observant les anomalies ou les traumatismes inscrits sur les ossements de plusieurs fossiles humains du paléolithique, on constate qu’un handicapé physique ou mental, même de naissance, n’était pas éliminé. Les restes, vieux de 420 000 à 300 000 ans, d’un enfant Homo heidelbergensis ayant souffert de synostose crânienne précoce ont été retrouvés dans la Sima de los Huesos — la «grotte des os» — sur le site d’Atapuerca, en Espagne. Cette pathologie entraîne un développement anormal du cerveau, ainsi qu’une déformation du crâne. Atteint dès sa naissance d’un retard mental handicapant, cet enfant a survécu jusqu’à l’âge de 8 ans.

    * Dans la majorité des cas de traumatisme, les blessures sont cicatrisées, ce qui démontre que ces hommes prenaient soin de leurs malades ou de leurs blessés et que, malgré leur handicap, ceux-ci conservaient leur place au sein de la communauté. Autre exemple : l’examen du bassin et de la colonne vertébrale d’un Homo heidelbergensis vieux d’environ 500 000 ans, découvert sur le site d’Atapuerca, a montré qu’il souffrait d’une excroissance osseuse vertébrale et d’un glissement de vertèbres. Cet homme, mesurant un mètre soixante-quinze et pesant au moins cent kilos, était donc bossu et devait particulièrement souffrir lors de ses déplacements. Mais il a survécu jusqu'aux alentours de 45 ans grâce aux soins que lui ont prodigués les siens.

    * Si, aujourd’hui encore, dans l’imaginaire populaire, les hommes préhistoriques apparaissent comme des êtres en perpétuel conflit, la réalité archéologique autorise à porter sur eux un tout autre regard. L’analyse des impacts de projectiles sur les os humains, des blessures, de l’état de préservation des squelettes et du contexte dans lequel ils ont été découverts permet de caractériser un acte violent. Actuellement, les plus anciennes traces de violence ont été observées dans un contexte particulier, celui du cannibalisme. Plusieurs preuves archéologiques attestent cette pratique, durant le paléolithique, mais peu témoignent de la mise à mort des individus consommés. En outre, il est impossible de différencier les groupes d’appartenance des «mangeurs» et des «mangés».

    * Quant aux autres marques de violence, l’examen de plusieurs centaines d’ossements humains datant de plus de 12.000 ans a permis de constater leur extrême rareté (9). En outre, elles sont souvent difficiles à interpréter, car elles peuvent tout aussi bien résulter d’un coup porté intentionnellement que d’un accident, en particulier de chasse. Le plus ancien témoignage de violence hors contexte cannibalique a été découvert sur le crâne d’un Homo sapiens archaïque trouvé dans une grotte près de Maba, en Chine méridionale, et vieux de 200 000 à 150.000 ans. La fracture observée au niveau du temporal droit résulterait d’un coup porté à l’aide d’un objet contondant en pierre. Plus de 100.000 ans plus tard, dans la grotte de Shanidar, en Irak, un crâne de néandertalien âgé de 30 ou 40 ans (Shanidar I) présente deux écrasements : l’un au niveau de l’écaille frontale droite et l’autre au niveau de l’orbite gauche. Cependant, comme le fait observer le fouilleur, ces marques peuvent avoir été produites par l’éboulement du plafond qui a eu lieu après l’ensevelissement du corps.

    * En Europe, le frontal d’une néandertalienne adulte, exhumé dans un banc de graviers de la rivière Vah, près de Sala, en Slovaquie, porte la marque d’un objet tranchant ayant entraîné une blessure non mortelle. A Saint-Césaire, en Charente-Maritime, une jeune femme néandertalienne a elle aussi reçu un coup sur la partie droite avant de son crâne. Porté avec un instrument très aiguisé, il aurait entraîné une forte hémorragie et une commotion cérébrale, voire un coma. Par ailleurs, des blessures provoquées par l’impact d’un objet pointu en bois ou en pierre ont été observées sur quelques squelettes (vieux de 60.000 à 45.000 ans) de néandertaliens, à Shanidar, et d’hommes modernes, à Skhul, en Israël.

    MEURTRES OU ACCIDENTS DE CHASSE ?

    * Ces blessures résultent-elles d’un accident ou d’un acte de violence lors d’un conflit entre personnes, entre communautés ou entre groupes ? Pour ces périodes anciennes, la distinction est difficile à faire. Cependant, dans plusieurs cas, les blessures, notamment celles dues à un choc ou à un coup porté à la tête, sont cicatrisées. Ces personnes n’ont pas été achevées, ce qui laisse penser qu’elles portent plutôt les séquelles d’un accident ou d’un combat arrêté avant la mort, suggérant davantage une querelle interpersonnelle. Seuls l’homme de Skhul et, peut-être, le garçon de la «grotte des enfants» aux Balzi Rossi, en Italie, semblent avoir subi des violences. Mais de la part de qui ? Un membre de leur communauté ou un individu extérieur à leur groupe ? La question demeure actuellement sans réponse.

    * Les néandertaliens de Shanidar, d’après l’étude menée par le paléoanthropologue américain Erik Trinkaus (10), auraient été victimes d’accidents de chasse. La distribution des lésions — situées principalement à la tête et aux bras — de plusieurs d’entre eux correspond à celle observée sur les os de professionnels du rodéo et révèle des traumatismes résultant de chutes violentes sur le sol. Les néandertaliens étaient des chasseurs de grands mammifères ; leurs armes nécessitaient l’approche, voire le corps-à-corps avec l’animal, et il est donc fort probable que des accidents se produisaient. En outre, lorsque les chasseurs tiraient le gibier, les projectiles pouvaient rater leur cible et frapper un de leurs compagnons.

    * Quelques rares figurations du paléolithique supérieur montrent des humains transpercés de traits, sur les parois des grottes de Cougnac et du Pech Merle, dans le Lot, et sur le galet de la grotte Paglicci, en Italie. Ces représentations sont souvent appelées "homme blessé" ou "homme fléché", car, pour certains préhistoriens, ces signes symbolisent des pointes de projectile. Mais, là encore, la représentation d’accidents de chasse ne peut être exclue, ni celle de sacrifices symboliques lors d’une cérémonie. L’art paléolithique ne compte aucune scène de guerre, même s’il convient de préciser que les scènes narratives y sont extrêmement rares.

    LE TOURNANT DE LA SÉDENTARISATION

    * Pour certains préhistoriens, le Site 117, situé sur la rive droite du Nil, à la frontière nord du Soudan en Egypte (entre 14.340 et 13.140 ans), apporterait la preuve la plus convaincante de l’existence de conflits meurtriers entre deux communautés à la fin du paléolithique. D’après les fouilles, cinquante-neuf corps de femmes, d’hommes et d’enfants de tous âges ont été déposés, seuls ou par deux, trois, quatre ou cinq, dans des fosses recouvertes de dalles. Selon James Anderson (11), près de la moitié des sujets inhumés auraient connu une mort violente, soit à la suite de coups portés à la tête, soit après avoir eu le thorax, le dos ou l’abdomen transpercé par des pointes de lance ou des projectiles en pierre, dont certains ont été retrouvés encore fichés dans les corps. En outre, d’après la trajectoire des projectiles, on a continué à tirer sur trois des hommes alors qu’ils étaient probablement déjà à terre. Que s’est-il passé ?

    * A la fin du paléolithique, le nord du Soudan connaît une aridification du climat. Enclavé dans la vallée fertile du Nil et cerné par des milieux naturels hostiles, ce site aurait suscité la convoitise de groupes vivant à l’intérieur des terres (12) ; à moins que, avec l’augmentation de la densité de la population, la diminution des ressources disponibles n’ait mené à une compétition interne pour leur contrôle. Rien dans le matériel archéologique recueilli n’indique une origine allochtone des projectiles. Par ailleurs, les cinquante-neuf squelettes correspondent-ils à un même événement ou à plusieurs ? Quoi qu’il en soit, ce site apparaît comme étant le premier cas avéré de violence collective. Intra- ou inter-communautaire ? Le débat reste ouvert.

    * D’après les vestiges archéologiques, on peut raisonnablement penser qu’il n’y a pas eu durant le paléolithique de guerre au sens strict, ce qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Une faible démographie, d’abord : en Europe, on estime à quelques milliers d’individus la population durant le paléolithique supérieur. Les communautés étant dispersées sur de vastes territoires, la probabilité qu’elles se soient affrontées est faible, d’autant qu’une bonne entente entre ces petits groupes d’au maximum cinquante personnes était indispensable pour assurer la reproduction.

    * La sédentarisation s’accélérera au cours du néolithique, avec la domestication des plantes et des animaux. Il en résultera une croissance localisée de la population et une crise démographique. Celle-ci a pu être régulée par des conflits, comme l’indique la présence dans plusieurs nécropoles — à Schletz, en Autriche, et à Thalheim, en Allemagne — de blessures mortelles sur des squelettes d’hommes, de femmes et d’enfants.

    * Le paléolithique disposait par ailleurs d’un territoire de subsistance suffisamment riche et diversifié. Certains anthropologues soutiennent que les sociétés préhistoriques n’auraient connu qu’une "économie de survie" ; mais ce postulat ne repose sur aucune réalité archéologique. De nombreux travaux attestent le contraire, au point qu’on a pu voir en elles non seulement des sociétés autosuffisantes, mais des sociétés d’abondance. Lorsque les territoires sont riches en ressources, les communautés n’entrent pas en compétition, car elles peuvent moduler leurs comportements de subsistance par l’exploitation de divers types d’aliments. Par ailleurs, aucune preuve archéologique n’étaye l’hypothèse de guerres territoriales entre migrants et autochtones.

    * Là encore, au cours du néolithique, le besoin de nouvelles terres à cultiver entraînera des conflits entre les premières communautés d’agropasteurs, et peut-être entre elles et les derniers chasseurs-cueilleurs, en particulier lors de l’arrivée en Europe de nouveaux migrants, entre 5.200 et 4.400 ans av. J.-C. (à Herxheim, en Allemagne, par exemple). Une crise profonde semble marquer cette période, comme en témoigne aussi le nombre plus élevé de cas de sacrifices humains et de cannibalisme.

    * Alors que les sédentaires peuvent accumuler des biens matériels, les chasseurs-cueilleurs nomades disposent d’une richesse nécessairement limitée, ce qui réduit également les risques de conflit. De plus, l’économie de prédation, à la différence de l’économie de production, qui apparaît avec la domestication des plantes et des animaux, ne génère pas de surplus. L’histoire a montré que les denrées stockées et les biens pouvaient susciter des convoitises et provoquer des luttes internes ; butin potentiel, ils risquent d’entraîner des rivalités entre communautés et de mener à des conflits. C’est à la faveur du développement de la métallurgie et du commerce à longue distance de biens de prestige, au cours de l’âge du bronze (IIe millénaire avant J.-C.), que le guerrier et l’armement commencent à faire l’objet d’un véritable culte et que la guerre s’institutionnalise.

    * Par ailleurs, les conflits sont souvent déclenchés par les détenteurs de pouvoirs ou de biens — ce que l’on appelle "l’élite", qui souvent s’appuie sur la caste des guerriers. Or, si une quelconque inégalité socio-économique a existé au paléolithique, les preuves font défaut. Tout indique qu’il s’agissait de sociétés égalitaires et peu hiérarchisées. Ce n’est qu’au cours de la mutation socio-économique du néolithique qu’émergent en Europe les figures du chef et du guerrier, avec un traitement différencié des individus dans les sépultures et dans l’art. L’utilisation de l’arc se généralise ; pour certains préhistoriens, cette arme utilisée pour la chasse aurait joué un rôle dans l’augmentation des conflits, comme semblent l’attester les peintures rupestres du Levant espagnol.

    * Le développement de l’agriculture et de l’élevage est probablement à l’origine de la division sociale du travail et de l’apparition d’une élite, avec ses intérêts et ses rivalités. En outre, l’exploitation de champs de plus en plus vastes nécessitant un grand nombre de bras, il devient indispensable de trouver de la main-d’œuvre. On constate au cours du néolithique moyen l’apparition simultanée de la caste des guerriers et de celle des esclaves — pour la plupart, probablement, des prisonniers de guerre.

    * Dernier élément pacificateur au paléolithique : l’absence de sacrifices humains à une divinité. Pour certains archéologues, le culte de la déesse-mère, ou grande déesse, pratiqué au néolithique, aurait succédé à celui d’une déesse primordiale représentée par les "vénus", ces statuettes aux caractères sexuels souvent accentués découvertes sur des sites européens du paléolithique supérieur. Là encore, aucune preuve archéologique n’atteste la pratique de sacrifices d’êtres humains, ni d’ailleurs d’animaux sauvages, à une quelconque divinité. Ceux-ci semblent apparaître durant le néolithique moyen (entre 5.300 et 4.500 av. J.-C.) et être en lien avec des rites funéraires, propitiatoires ou de fondation (à Hârsova en Roumanie, à La Fare-les-Oliviers en France). En outre, plusieurs sites européens datant de cette période témoignent de sacrifices d’esclaves lors de la mort d’une personnalité (Moulins-sur-Céphons, Le Gournier et Didenheim en France). A la fin du néolithique, le culte de la déesse-mère cède progressivement la place à celui de divinités masculines, souvent représentées armées d’un poignard.

    * Ainsi, la "sauvagerie" des préhistoriques ne serait qu’un mythe forgé au cours de la seconde moitié du XIXe siècle pour renforcer le concept de "civilisation" et le discours sur les progrès accomplis depuis les origines. A la vision misérabiliste des "aubes cruelles" succède aujourd’hui — en particulier avec le développement du relativisme culturel — celle, tout aussi mythique, d’un "âge d’or". La réalité de la vie de nos ancêtres se situe probablement quelque part entre les deux. Comme le montrent les données archéologiques, la compassion et l’entraide, ainsi que la coopération et la solidarité, plus que la compétition et l’agressivité, ont probablement été des facteurs-clés dans la réussite évolutive de notre espèce.

    --------

    (1) Cf. Le Sauvage et le Préhistorique, miroir de l’homme occidental, Odile Jacob, Paris, 2011.

    (2) Cf. Préhistoire de la violence et de la guerre, Odile Jacob, 2013.

    (3) Pierre Clastres, Archéologie de la violence. La guerre dans les sociétés primitives, Editions de l’Aube, La Tour-d’Aigues, 2013 (1re éd. : 1977).

    (4) Philippe Descola, «Les natures sont dans la culture», dans «Anthropologie : nouveaux terrains, nouveaux objets», Sciences humaines, hors-série, n° 23, Paris, décembre 1998 - janvier 1999.

    (5) Raymond Corbey, «Freud et le sauvage», dans Claude Blanckaert (sous la dir. de), «Des sciences contre l’homme, II. Au nom du bien», Autrement, n°9, Paris, mars 1993.

    (6) Axel Kahn, L’Homme, ce roseau pensant... Essai sur les racines de la nature humaine, NiL, Paris, 2007.

    (7) Pierre Karli, Les Racines de la violence. Réflexions d’un neurobiologiste, Odile Jacob, 2002.

    (8) Penny Spikins, Holly Rutherford et Andy Needham, «From hominity to humanity : Compassion from the earliest archaic to modern humans» (PDF), Time & Mind, vol. 3, no3, Oxford, novembre 2010.

    (9) Ces marques de violence n’ont ainsi été observées que sur cinq des deux cent neuf individus découverts sur des sites du sud-ouest de la France. Cf. Mary Ursula Brennan, «Health and disease in the Middle and Upper Paleolithic of southwestern France : A bioarcheological study», thèse de doctorat, université de New York, 1991.

    (10) Erik Trinkaus, The Shanidar Neandertals, Academic Press, New York, 1983.

    (11) J. E. Anderson, «Late Paleolithic skeletal remains from Nubia», dans Fred Wendorf (sous la dir. de), The Prehistory of Nubia, Southern Methodist University Press, Dallas, 1965.

    (12) Jean Guilaine et Jean Zammit, Le Sentier de la guerre. Visages de la violence préhistorique, Seuil, Paris, 2001.

    --------

    Imprimer Pin it! Lien permanent Catégories : ACTUALITÉS, L'ÊTRE HUMAIN, La nature, les animaux et l'Homme, La préhistoire ni sauvage ni belliqueuse, Mythe sur la Préhistoire 0 commentaire
  • Francisco Van Der Hoff, co-fondateur de "Max Havelarr" premier label de commerce équitable


    https://www.youtube.com/watch?v=5OCOrW7o9RQ

    paix,religion,spiritualité,ontologie,droits humains,humanisme,actualités,politique,femmes,monde sans guerres,nation humaine universelle,guerres,conflits armés

    * Prêtre-ouvrier, Francisco Van Der Hoff est l'inventeur du commerce équitable

    Francisco Van Der Hoff - "Lorsque nous avons créé le label Max Havelaar en 1988, avec mon ami Nico Roozen, nous n’avions pas une idée extrêmement précise de ce que pouvait être le "commerce équitable".

    Nous voulions un commerce alternatif, où les producteurs eux-mêmes auraient accès au marché directement, et de manière équitable, ce qui n’était pas le cas à notre arrivée.

    A l’époque, nous voulions réformer le marché, mais nous avons vite compris que notre petite taille ne nous le permettrait pas. Le problème c'est que nous voulions un marché démocratique, mais les entreprises du nord ne sont pas favorables au fait que les petits paysans aient leur mot à dire dans les décisions commerciales."

    C’est une grosse erreur de penser que les multinationales peuvent être sociales, car par définition elles ne le sont pas. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a que des "méchants" dans les grosses entreprises mais les actionnaires demandent une productivité et une rentabilité de plus en plus importante, ce qui les oblige à réduire au maximum leurs coûts de production.

    Leur mission est différente de la nôtre. Ils sèment déjà le désordre et la confusion sur le marché international, nous devons les empêcher de venir sur le marché du commerce équitable car ça leur permet d’être encore plus néfastes !

    * Je parle bien sûr au niveau de la production, en revanche, au niveau de la distribution, ils peuvent intervenir mais avec des règles bien définies.

    * La part de commerce équitable dans leur chiffre d’affaire ne doit pas représenter qu’une minuscule part uniquement destinée à blanchir leur image vis-à-vis des consommateurs !

    "Parler avec le patron de Carrefour, ce serait perdre mon temps. Seuls les consommateurs peuvent faire changer les choses."

    Francisco Van der Hoff est né Frans, dans une famille de paysans pauvres du Brabant, aux Pays-Bas, au milieu de seize frères et sœurs. Une origine qui explique le "caractère dur, tenace, têtu", décrit par son ami Jean-Pierre Blanc, directeur des cafés Malongo.

    * Bon élève, il intègre un internat à l'adolescence, puis entre en religion, dans un monastère tourné vers l'aide aux démunis. Il part ensuite étudier la philosophie et la théologie à l'Université de Nimègue, où il découvre la contestation en cette fin des années 60. Il prend la tête de l'Union étudiante, participe à l'euphorie du mouvement et découvre la désillusion des lendemains qui déchantent.

    Ordonné prêtre, mais sans un sou et devenu persona non grata dans son pays, il s'exile à Ottawa pour enseigner. C'est là qu'il commence à s'intéresser au Chili. Il s'y rend plusieurs fois, s'installe comme prêtre-ouvrier dans une mine du Nord. Mais le coup d'État qui renverse le président Allende le contraint à fuir et il se réfugie au Mexique.

    "Ma vie, c'est une suite d'accidents"

    * "Ma vie, c'est une suite d'accidents", résume-t-il de sa voix grave de fumeur. Mais il ne se range pas davantage à Mexico. Il est renvoyé d'une usine de voitures pour activisme syndical.

    * Pour l'éloigner autant que pour préserver sa sécurité, on l'envoie dans le diocèse d'Oaxaca. Et là, dans les montagnes de l'isthme de Tehuantepec, il comprend que sa carrière de prêtre voyageur s'arrête.

    * On est en 1980. "Soudain, je me suis senti chez moi. Moi qui suis né "sous les vaches", c'était mon milieu naturel." Au point de ne plus se sentir européen.

    * "J'ai découvert que l'Occident ne savait pas grand-chose. J'ai absorbé beaucoup de la sagesse des indiens, une autre perception de l'homme, l'art de la survie."

    * Il partage la misère des Indiens zapotèques, "sa deuxième famille", dit Blanc. Avec eux, il devient caféiculteur. Il est de la réunion fondatrice de 1981 où une centaine de paysans se livre à une "analyse de la réalité" et jette les bases d'un commerce équitable, en marge du marché international, avec le minimum d'intermédiaires.

    * C'est l'acte fondateur d'UCIRI - Unión de Comunidades Indígenas de la Región del Istmo - (voir ici - ici et ici).

    La coopérative, au fonctionnement démocratique et participatif, centralise le café, organise la vente directe, utilise une partie des bénéfices pour des programmes sociaux ou éducatifs. Le padre, diplômé en économie, apporte sa connaissance des marchés internationaux.

    À la fin des années 80, quand il faut trouver des débouchés pour ce café dans les pays occidentaux, Francisco Van der Hoff s'associe à une ONG néerlandaise pour fonder Max Havelaar, du nom d'un héros de roman hollandais du XIXe siècle qui dénonçait l'exploitation coloniale dans les Indes néerlandaises.

    * Il amorce la diffusion du café de la coopérative, sur un modèle qui essaimera dans d'autres pays.

    Aujourd'hui, il n'a plus de rôle actif au sein d'Uciri, mais il vit toujours dans sa petite maison à Buenavista.

    * Il continue de donner des conseils, sur l'organisation comme sur le business.

    * "Il a toujours été là pour nous aider", note Celso Eleuterio Cabadilla, responsable des exportations de la coopérative.

    --------

    LIENS

    Prendre le parti des Pauvres 

     Francisco VDH

     UCIRI caffè equosolidale dal Messico

     Café UCIRI.pdf

     UCIRI Mexico.pdf

     Témoignage Luis Martinez.pdf

    Le Padre révolte.pdf

    Prendre le parti des Pauvres.pdf

    ♦ Bonté, Générosité, Altruisme = des valeurs humaines innées

    Imprimer Pin it! Lien permanent Catégories : Entraide-Invention-Création, L'ÊTRE HUMAIN 0 commentaire
  • Muhammad Yunus : "Le système est aveugle à toute autre considération que le profit"

    paix,religion,spiritualité,ontologie,droits humains,humanisme,actualités,politique,femmes,monde sans guerres,nation humaine universelle,guerres,conflits armés

    * Depuis plus de trente ans, Muhammad Yunus propose, avec un réel succès, l'accès au crédit pour les plus démunis.

    * A l'heure de la crise du système bancaire et des émeutes de la faim, l'économiste bangladais, Prix Nobel de la paix en 2006, pointe les limites et les failles du capitalisme, et préconise un modèle d'entreprise sociale, qui n'exclurait plus de la vie économique la majeure partie de l'humanité.

    Elle s'appelait Sufiya Begum.

    * Au début des années 1980, elle vivait dans une maison de terre, à la campagne, au Bangladesh. Elle fabriquait de jolis tabourets en bambou. Son mari, journalier, gagnait l'équivalent de quelques centimes d'euros par jour. Ne possédant pas d'argent, Sufiya Begum vendait tous ses tabourets à un commerçant, qui les lui échangeait contre 25 cents et un peu de bambou – c'était son prix.

    * Un jour, Muhammad Yunus vient la trouver, étonné qu'elle gagne si peu. A cette époque, après des études économiques aux Etats-Unis, le professeur Yunus doute.

    En 1974-1975, le Bangladesh a été ravagé par une terrible famine, et, raconte-t-il, il trouvait alors "de plus en plus difficile d'enseigner d'élégantes théories économiques sur le fonctionnement supposé parfait des marchés libres, tandis que la mort ravageait [son] pays".

    * Il décide d'agir, bien déterminé à endiguer la pauvreté dans la région de Jobra. Il ne comprend pas pourquoi elle est endémique.

    En discutant avec Sufiya Begum, il réalise ce qu'il se passe.

    "Cette femme était étranglée par son prêteur. Il la condamnait à une sorte d'esclavage. Elle lui donnait toute sa collection de tabourets pour 25 cents, juste parce qu'elle ne pouvait acheter le bambou. Il lui manquait un crédit.

    J'ai mené une enquête. Quarante-deux villageois dépendaient des prêteurs. Tous auraient pu vivre de leur activité, avec un petit investissement. Il leur fallait, en tout, 27 dollars. Je les avais en poche".

    * Les idées fondatrices de la Grameen Bank et du microcrédit sont nées de ces rencontres.

    * Aujourd'hui, après vingt-cinq ans d'existence, la Grameen Bank et les institutions de microcrédit à travers le monde ont aidé à sortir de la pauvreté 150.000.000 (150 millions) de personnes. 

    LE PROFESSEUR YUNUS A OBTENU, AVEC LA GRAMEEN BANK, LE PRIX NOBEL DE LA PAIX EN 2006

    * Depuis plusieurs années, il développe une nouvelle initiative : l'"entreprise sociale". Il s'agit de lancer des activités économiques rentables mais dont l'objectif est d'apporter un bénéfice social aux exclus du monde économique. Ainsi a-t-il créé au Bangladesh, avec Franck Riboud, le PDG de Danone, la société Grameen Danone
    Foods qui vend aux habitants de Bogra des yaourts frais à bas prix, qu'ils voudraient servir dans des coques comestibles – et vitaminées.

    * L'initiative permet de lutter contre la malnutrition et les carences alimentaires et d'offrir des emplois locaux. Si elle fonctionne, elle sera étendue à tout le pays.

    "Ce genre de petite entreprise sociale pourrait se généraliser, explique le professeur Yunus. Elle ouvre un nouveau type de marché, attentif à la pauvreté et aux besoins réels, qui va peut-être changer nos fondamentaux économiques."

    * Nous avons rencontré Muhammad Yunus à Paris, alors que le système mondial du crédit traverse une crise historique et que plusieurs grandes banques se sont effondrées. La peur de la récession gagne les Etats-Unis et des dizaines de milliers
    d'Américains se retrouvent poussés à la rue par les organismes prêteurs. Qu'en pense le fondateur de la Grameen Bank, où les taux de remboursement dépassent les 95 % ?

    Lire la suite ici

    --------

    LIENS

    Le système est aveugle à tout autre considération que le profit.pdf

     Bonté, Générosité, Altruisme = des valeurs humaines innées

    Imprimer Pin it! Lien permanent Catégories : Entraide-Invention-Création, L'ÊTRE HUMAIN 0 commentaire