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ACTUALITÉS - Page 2

  • L'écriture inclusive

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    Extrait du Manuel d'Écriture Inclusive

    Source : http://www.nouvelobs.com/videos/vxkm0v.DGT/sexisme-et-ecriture-inclusive-le-masculin-doit-il-forcement-l-emporter-sur-le-feminin.html

    * Faut-il écrire "le" ou "la" ministre ? Le débat est vieux mais n'est toujours pas tranché. François Reynaert, journaliste à l’Obs, nous explique comment le sexisme s’immisce aussi dans la langue depuis de nombreuses années. Il y a toujours eu les partisans du changement et les opposants. Depuis quelques temps, l’écriture inclusive a fait son apparition pour mieux représenter les femmes dans la langue. Mais encore une fois, elle ne fait l’unanimité. Explications.


    https://www.youtube.com/watch?v=4NIvjNUhC98

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    https://www.dailymotion.com/video/x683gs1

    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_de_proximit%C3%A9

    La règle de proximité était en vigueur jusqu'au la fin du XVIIe siècle. 

    Au XVIe siècle, pour l'adjectif, il est toujours permis d'appliquer la règle de proximité. Lorsqu'un adjectif se rapporte à plusieurs noms, il peut s'accorder avec le plus proche . Quand un verbe a plusieurs sujets dont le plus proche est au singulier, il peut se mettre au singulier.
    Au XVIIe siècle encore, l'adjectif épithète, lorsqu'il se rapporte à plusieurs noms, peut s'accorder avec le plus proche. De même il est encore courant qu'un verbe avec plusieurs sujets s'accorde avec le plus rapproché.

    L'abandon de la règle de proximité au XVIIIe siècle

    La règle de proximité est cependant discutée : Malherbe la désapprouve tandis que Vaugelas n'y est pas complètement opposé et peut donner en exemple des tournures telles que "le cœur et la bouche ouverte".

    Au XVIII siècle, la primauté du masculin sur le féminin et celle du pluriel sur le singulier finissent par s'imposer, du moins concernant l'accord entre un sujet pluriel et son attribut. Pour justifier la primauté du masculin, le motif, tel qu'énoncé par l'abbé Bouhours en 1675, en est que "lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l'emporte" ; étant entendu que, comme l'explique le grammairien Beauzée en 1767, "le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle". 

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    LIENS

    ♦ Ecriture inclusive signataires.pdf

     Une règle qui n'a pas toujours existé

     A la source de cette règle

     Le masculin doit-il l'emporter sur le féminin

     Bien plus qu'une règle de grammaire

     Manuel d'Ecriture Inclusive.pdf

    ♦ Non le masculin ne l'a pas toujours emporté sur le féminin

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  • Noël, fête païenne récupérée par la religion chrétienne

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    NOËL, FÊTE PAÏENNE

    * Noël ne fête pas la naissance de Jésus !

    * Dès le premier siècle avant J-C, les Hommes célébraient le culte de Mithra, culte d’origine persane importé à Rome par les légionnaires romains.

    * En 274, l’empereur Aurélien déclare le culte de Mithra, religion d’état en lui érigeant un splendide temple ; et il célèbre sa fête officielle — appelée le "jour de naissance du Soleil" (du latin dies natalis solis invicti) — le jour du solstice d'hiver qui était alors le 25 décembre.  

    * Il faut voir dans cette décision d’Aurélien un calcul politique. Officialiser le culte de Mithra revient à apaiser l’Empire — notamment les peuples fédérés en proie à de nombreuses révoltes. 

    * Mithra était la divinité perse de la lumière. Le "jour de naissance du Soleil" était fêtée par des jeux somptueux. 

    * Ce culte de Mithra dieu-soleil, était fêté par le sacrifice d’un jeune taureau.

    The Buffalo News, 22 novembre 1984 - "La référence la plus ancienne à la célébration de Noël un 25 décembre, est datée du second siècle après la naissance de Jésus-Christ. On croit que les premières célébrations de Noël se tinrent en réaction aux saturnales romaines, un festival des moissons à l’occasion du solstice d’hiver — le retour du Soleil — et pour honorer Saturne, le dieu des semailles. Les saturnales étaient une période plutôt chahuteuse à laquelle s’opposaient fermement les chefs austères de la secte chrétienne encore minoritaire de l’époque. La fête de Noël, dit un érudit, a pris de l’ampleur parce qu’elle servit à remplacer l’adoration du soleil (sun) par l’adoration du Fils (Son).

    En 529 ap. J.-C., après que le christianisme fut devenu la religion d’état, l’empereur Justinien fit de Noël une fête officielle. La célébration de celle-ci atteint son summum — certains diront son point le plus bas — pendant la période médiévale lorsqu'elle devint une période de consommation incontrôlée et de festivités encore inégalées."

    300 ans plus tard l’Église romaine observe Noël et ce n’est qu’au Ve (cinquième) siècle qu’elle ne devint obligatoire dans tout l’empire en tant que festival officiel en l’honneur du "Christ".

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    HISTORIQUE

    CONSTANTIN FIN STRATÈGE RÉCUPÈRE L'ENSEIGNEMENT DU JUIF JÉSUS

    L'enseignement de l'homme Jésus était interdit par l’Empire romain, et les hommes et femmes qui suivaient et vivaient son enseignement, étaient terriblement persécutés.

    * Cet enseignement a été récupéré par la nouvelle religion amenée par Constantin : le christianisme (voir ici).

    * Ces hommes et ces femmes, que l'on nomme ou a nommé bien plus tard les "premiers chrétiens", vivaient de façon ontologique (voir ici), valorisant la liberté des Hommes, leur libre-arbitre et connaissaient la profondeur de leur être. 

    * Cela a changé après la "conversion" de l’Empereur romain Constantin, qui a imposé la tolérance par l’Édit de Milan en 313 ap. J.-C. (voir ici), instituant et autorisant, une nouvelle religion nommé "christianisme" (du mot "christ").

    * Le 13 juin 313 l’empereur romain Constantin récupéra politiquement un enseignement ontologique simple et profond, qu'il nomma christianisme (voir ici et ici). En rusé défenseur de son empire, il n’officialisa pas le christianisme mais une église, celle qui lui parut la plus soumise à son pouvoir et à ses intérêts. Les autres églises allaient devoir ou se fondre dans cette église officielle ou disparaître ou se trouver très marginalisées (église copte).

    * Plus tard, en 325 ap. J.-C., Constantin a convoqué le Concile de Nicée (voir ici) afin d’unifier le christianisme, qu’il percevait comme une religion capable d’unir l’Empire romain, qui commençait alors à se fragmenter et à se diviser.

    LE CHRISTIANISME DEVENU ANTI-SPIRITUEL ET AUX ANTIPODES DE L'ENSEIGNEMENT DE JÉSUS, DEPUIS CONSTANTIN

    * Même si ces développements semblent favorables à l’Église chrétienne, les résultats ont été tout sauf positifs. Tout comme Constantin a refusé d’embrasser pleinement la foi chrétienne, mais a conservé beaucoup de croyances et de pratiques païennes, de même l’Église chrétienne qu’il a promue était un mélange de christianisme authentique et de paganisme romain.

    * Conscient que l’Empire romain étant trop vaste, étendu et divers pour que tous acceptent de renoncer à leurs croyances religieuses en faveur du christianisme, Constantin a donc autorisé, et même encouragé, la "christianisation" de croyances païennes.

    * Des croyances totalement païennes et anti-bibliques se sont vues attribuer de nouvelles identités "chrétiennes". Voici quelques exemples clairs :

    Le culte d’Isis, une déesse mère égyptienne, a été absorbé dans le christianisme par la substitution de la Vierge Marie. Plusieurs titres employés pour Isis, comme celui de "Reine du Ciel", "Mère de Dieu" et theotokos (porteuse de Dieu) ont été attribués à Marie. Celle-ci a commencé à jouer un très grand rôle dans la foi chrétienne, bien au-delà de celui que la Bible lui attribue, afin d’attirer les adorateurs d’Isis vers une religion qui ne les aurait autrement pas intéressés. Plusieurs Temples d’Isis ont même été convertis en Temples dédiés à Marie. Les premiers signes clairs de mariologie catholique se trouvent dans les écrits d’Origène, qui a vécu à Alexandrie en Égypte, fief du culte d’Isis. 

    Le mithraïsme était une religion pratiquée dans l’Empire romain du Ie au Ve Siècle après J.-C. Elle était très populaire chez les Romains, particulièrement chez les soldats, et était peut-être même pratiquée par plusieurs Empereurs romains. Bien que le mithraïsme n’ait jamais eu de statut "officiel" dans l’Empire romain, c’était la religion officielle, avant d’être remplacée par le christianisme par Constantin et ses successeurs. Une des principales caractéristiques du mithraïsme était un repas sacrificiel au cours duquel on mangeait la chair et buvait le sang d’un taureau. Mithra, le dieu du mithraïsme, était "présent" dans la chair et le sang du taureau, qui, une fois consommé, accordait le salut à ceux qui participaient à ce repas sacrificiel (une pratique appelée théophagie, "manger son dieu"). Le mithraïsme avait également sept "sacrements".

    Les similitudes entre cette religion et le catholicisme sont trop nombreuses pour être ignorées. Les responsables d’Église après Constantin ont trouvé un substitut évident au repas sacrificiel du mithraïsme dans la Sainte Cène / communion chrétienne. Déjà avant Constantin, certains chrétiens avaient déjà commencé à associer du mysticisme à la sainte Cène en rejetant l’idée biblique d’une simple commémoration de la mort de Christ et de son sang versé, accompagnée d’adoration. La romanisation de la sainte Cène est la dernière étape de la transition vers la consommation sacrificielle de Jésus-Christ, appelée messe catholique ou Eucharistie. 

    La plupart des Empereurs (et citoyens) romains étaient hénothéistes, c’est-à-dire qu’ils croyaient en l’existence de nombreux dieux, mais en adoraient un en particulier ou en considéraient un comme supérieur aux autres. Par exemple, le dieu romain Jupiter était le dieu suprême du Panthéon romain. Les marins romains étaient souvent adorateurs de Neptune, le dieu des océans. Quand l’Église catholique a absorbé le paganisme romain, elle a tout simplement remplacé le Panthéon de dieux par les saints. Tout comme le Panthéon des dieux romains comptait un dieu de l’amour, un dieu de la paix, un dieu de la guerre, un dieu de la force, un dieu de la sagesse, etc., l’Église catholique aussi a un saint en charge de chacun de ces éléments, et de bien d’autres. Tout comme beaucoup de villes romaines avaient leur dieu, l’Église catholique a attribué des "saints patrons" aux villes. 

    La suprématie de l’évêque de Rome (la papauté) a été établie avec le soutien des Empereurs romains. La ville de Rome, siège du gouvernement de l’Empire romain et ville de résidence des Empereurs, dominait tous les domaines de la vie. Constantin et ses successeurs soutenaient l’évêque de Rome en tant que chef suprême de l’Église, parce qu’il était évidemment préférable pour l’unité de l’Empire romain que le gouvernement et la religion d’État soient centralisés. Même si la plupart des autres évêques (et chrétiens) s’opposaient à cette idée, l’évêque de Rome a fini par s’imposer grâce au pouvoir et à l’influence des Empereurs. Après la chute de l’Empire romain, les papes ont récupéré le titre qui appartenait auparavant aux Empereurs : Pontifex Maximus. 

    * Constantin put soumettre les représentants des églises, en leur donnant le titre de "pontifex maximus" (signifiant grand prêtres) titre jusque là réservé à l’empereur lui-même. Certaines festivités païennes reçurent des équivalences chrétiennes. Ces dernières firent croire qu’elles concurrençaient et par la suite remplaceraient les festivités païennes, sous d’autres noms et prétextes. Noël fut de celles-là.

    * Les premiers chrétiens cessèrent d’être martyrisés et tenus pour traîtres à l’empire mais durant 17 siècles, au lieu d’annoncer l’Évangile, elle a "christianisé" les religions païennes et "paganisé" le christianisme.

    * En brouillant les différences et en effaçant les distinctions, l’Église catholique s’est certes rendue attractive aux peuples de l’Empire romain, au point de devenir la religion suprême du monde romain pendant plusieurs siècles,

    * mais au prix de l’apostasie de la forme de christianisme dominante vis-à-vis du véritable Évangile de Jésus et de la véritable annonce de la Parole de Dieu. Et ceci jusqu'à ce jour.

    2 Timothée 4, 3-4 - "En effet, un temps viendra où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine. Au contraire, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule d’enseignants conformes à leurs propres désirs. Ils détourneront l’oreille de la vérité et se tourneront vers les fables."

    FÊTE ANNIVERSAIRE DU 25 DÉCEMBRE

    * Fêter un anniversaire de naissance ne faisait pas partie des traditions juives, car ces pratiques étaient d’origines païennes.

    * Les premiers chrétiens les ont rejetées jusqu’au IVe siècle de notre ère. La fête de Noël n’existait donc pas au début du christianisme.

    * À cause de son origine païenne, les Témoins de Jéhovah ne célèbrent pas la fête du 25 décembre.

    * C’est seulement à partir du IIe siècle que l’Église a cherché à déterminer dans l’année le jour de la naissance de Jésus sur lequel les Évangiles ne disent rien. Des dates différentes ont été proposées : le 6 janvier, le 25 mars, le 10 avril, ...

    * Vers 330 ou 354, l’empereur Constantin décida de fixer la date de Noël au 25 décembre.

    * En 354, le pape Libère instaura la fête du 25 décembre qui marque le début de l’année liturgique.

    * Cette date du 25 décembre a une valeur symbolique. En effet, en s’inspirant de Malachie et Luc , on considérait la venue du Christ comme le lever du "Soleil de justice". La fête de Noël, fête du 25 décembre célèbre ainsi la naissance de Jésus soleil de justice.

    Malachie 3, 20 - "Et pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de justice ; et la guérison sera dans ses ailes ; et vous sortirez, et vous prospérerez comme des veaux à l'engrais."

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    Luc 1,78 - "Grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu, En vertu de laquelle le soleil levant nous a visités d'en haut."

    * La fête du 25 décembre est arrivée progressivement en Orient et en Gaulle : 

    en 379 à Constantinople,

     au début du Ve siècle en Gaulle 

    au cours du Ve siècle à Jérusalem  

     et à la fin du Ve siècle en Égypte.

    * Dans les Églises d’Orient, au IVe siècle, on célébrait, sous des formes diverses, le 6 janvier la manifestation de Dieu.

    HISTOIRE DE NOËL JUSQU'À LA FIN DU MOYEN-ÂGE

    * L’empereur Théodose en 425 codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël. La fête du 25 décembre est devenue exclusivement chrétienne.

    * Clovis est baptisé dans la nuit du 25 décembre 496.

    * En 506, le concile d’Agde (voir ici) en fait un jour d’obligation.

    * En 529, l’empereur Justinien a fait de la fête du 25 décembre un jour chômé.

    * La messe de minuit se célèbre dès le Ve siècle, avec le pontificat de Grégoire le grand.

    * Au VIIe siècle, l’usage s’établit à Rome de célébrer 3 messes : la vigile au soir du 24 décembre, la messe de l’aurore et la messe du jour le 25 décembre.

    * La fête de Noël s’est répandue progressivement en Europe. Elle a été célébrée à la fin du Ve siècle en Irlande, au VIIe siècle en Angleterre, au VIIIe siècle en Allemagne, au IXe siècle dans les pays scandinaves, au IXe siècle et Xe siècle dans les pays slaves.

    * À partir du XIIe siècle, la célébration religieuse de la fête de Noël est accompagnée de drames liturgiques, les "mystères" qui mettent en scène l’adoration des bergers ou la procession des mages. Ces drames liturgiques se jouaient primitivement dans les églises, puis sur les parvis.

    HISTOIRE DE NOËL DEPUIS LA RENAISSANCE

    * Les crèches d’église apparaissent en Italie au XVe siècle.

    * L’arbre de Noël en Allemagne et en Alsace au XVIe siècle et ne devint populaire en France qu'au XIXe siècle.

    * Puis les crèches familiales, napolitaines puis provençales, se développent a partir du XVII° siècle.

    * Au moment de la Réforme en 1560, les protestants s’opposent à la crèche et préfèrent la tradition de l’arbre.

    * Avec la contre réforme au XVIIe siècle, les représentations des drames liturgiques sont interdites par l’Église parce qu’elles sont devenues trop profanes.

    * Au XIXe siècle, le Père-Noël apparaît aux États-Unis. Il se répand en Europe après la deuxième guerre mondiale. Originellement habillé de vert, il dut sa tenue rouge à une publicité de Coca-Cola.

    * À partir du XIXe siècle, les organismes de charité offrent aux plus démunis le traditionnel repas. Actuellement, cette journée tend à devenir principalement un jour de l’enfant et de la famille.

    JÉSUS N’EST PAS NÉ EN HIVER

    * Jésus, né juif, est un homme oriental. La récupération depuis la création de l'état chrétien par Constantin, le représente blond aux yeux bleus. Indépendamment des manipulations politiciennes sous son règne, il ne peut être né un 25 décembre.

    * L'administration romaine n’organisait pas de recensement en hiver. Il est très peu réaliste que Jésus naquit en décembre. Sa naissance vraisemblable est à la récolte des dattes fraîches c’est à dire à l’automne comme nous l’apprend le Coran.

    Coran - Sourate 19, 23-25 - "Puis les douleurs de l’enfantement l’amenèrent au tronc du palmier, et elle dit: "Malheur à moi !Que je fusse morte avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée! " Alors, il l’appela d’au-dessous d’elle, [lui disant:] "Ne t’afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres."

    * Non seulement, la fête de "Noël" existait "avant l’ère chrétienne" — avec l’adoration païenne du dieu soleil — mais en outre, elle n’a aucun lien avec la naissance de Jésus. La Bible en fait voir clairement l’époque approximative. De par les Écritures, il devient évident que Jésus ne pouvait pas être né en hiver mais en automne comme le Coran le stipule !

    * Luc dit que la nuit où Jésus est né, les bergers étaient encore dans les champs à surveiller leurs troupeaux.

    Luc 2,8 - "Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux."

    * Chez les Hébreux, la saison pluvieuse commençait après la Fête des Tabernacles qui se tient généralement début octobre.

    * En novembre, lorsque le temps devenait froid et humide, les bergers avaient déjà fait rentrer leurs troupeaux des pâturages vers les quartiers d’hiver. Les bergers ne passaient plus la nuit dans les champs avec les moutons, comme ils le faisaient à partir du commencement du printemps jusqu’au début de l’automne.

    * Une autre preuve importante, non négligeable. Elizabeth, cousine de Marie, est enceinte de 6 mois. Jean-Baptiste son fils a 6 mois de plus que Jésus.

    Luc 1, 35-36 - "L'ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Elisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois."

    * La Bible dit que le père de Jean, Zacharie, était un prêtre assez âgé qui officiait dans le temple ; il brûlait de l’encens sur l’autel lorsqu’un ange lui apparut pour lui dire que lui et sa femme auraient un fils. 

    Luc 1, 8-17 - "Un jour, Zacharie exerçait ses fonctions de prêtre devant Dieu, car c’était au tour de son groupe de le faire. Selon la coutume des prêtres, il fut désigné par le sort pour entrer dans le sanctuaire du Seigneur et y brûler l’encens. Toute la foule des fidèles priait au-dehors à l’heure où l’on brûlait l’encens. Un ange du Seigneur apparut alors à Zacharie : il se tenait à la droite de l’autel servant à l’offrande de l’encens. Quand Zacharie le vit, il fut troublé et saisi de crainte. Mais l’ange lui dit : "N’aie pas peur, Zacharie, car Dieu a entendu ta prière : Élisabeth, ta femme, te donnera un fils que tu nommeras Jean. Tu en seras profondément heureux et beaucoup de gens se réjouiront au sujet de sa naissance. Car il sera un grand serviteur du Seigneur. Il ne boira ni vin, ni aucune autre boisson fermentée. Il sera rempli du Saint-Esprit dès avant sa naissance. Il ramènera beaucoup d’Israélites au Seigneur leur Dieu. Il viendra comme messager de Dieu avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour réconcilier les pères avec leurs enfants et ramener les désobéissants à la sagesse des justes ; il formera un peuple prêt pour le Seigneur."

    * Il est de plus écrit, quand l’ange lui fit cette annonce, que Zacharie était "de la classe d’Abia".

    Luc 1, 5 - "Du temps d'Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d'Abia ; sa femme était d'entre les filles d'Aaron, et s'appelait Elisabeth."

    * Qu’est-ce que la "classe d’Abia" ?

    * Des siècles auparavant, à l’époque du roi David, il y avait un grand nombre de prêtres. Le roi David les divisa en vingt-quatre "classes" (ou groupes), pour servir dans le temple selon un cycle régulier.

    1 Chroniques 24,10 - "Le sixième, à Mijamin ; le septième, à Kots ; le huitième, à Abija."

    * La classe d’Abia (ou d’Abija) était la huitième des vingt-quatre classes, et commençait normalement sa première semaine de service vers la fin mai.

    * Comme la Pentecôte Juive (voir ici), la deuxième des trois grandes périodes de pèlerinage, tombait la semaine après le service de la huitième classe – et que les vingt-quatre classes étaient réunies pour assurer le service au cours des trois saisons de Fête – Zacharie ne pouvait pas rentrer chez lui avant, approximativement, la première semaine de juin.

    * Si Jean-Baptiste a été conçu peu après le retour à la maison de Zacharie, vers la mi-juin, sa naissance aurait eu lieu neuf mois plus tard – vers la mi-mars. Jésus, qui était six mois plus jeune, serait alors né à la mi-septembre. Cela, bien sûr, alors que les bergers étaient encore dans les champs, la nuit, pour garder leurs troupeaux.

    Luc 2,8 - "Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux."

    LA CRÈCHE ET LA MÉNAGERIE N'APPARAISSENT QU'EN 1223

    * En ce qui concerne le bœuf et l’âne qui décorent régulièrement les crèches de Noël, aucune mention nulle part.

    * Ces éléments ont été rajoutés tardivement, apparemment par François d’Assise en 1223, sur la base d’un verset du prophète Isaïe: "Un bœuf reconnaît son propriétaire et un âne la mangeoire de son maître: par contre, mon peuple ne me reconnaît pas."

    * Le Concile de Trente, en 1563, interdit les représentations du bœuf et de l’âne !

    * Face à un protestantisme grandissant, les religieux sont désireux de manifester plus de rigueur dans l’expression de la foi chrétienne. Il est supprimé certaines croyances fondées sur les seuls évangiles apocryphes.

    * Cette recommandation fut relativement bien suivie jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Impossible donc de voir des bœufs ou des ânes chez Velázquez, Vignon ou Rubens, par exemple !

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    L’adoration des Mages par Rubens, 1629

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    L’adoration des Mages par Claude Vignon, 1625

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    L’adoration des Mages par Velázquez, 1619

    LES TROIS MAGES

    * Où est l’image traditionnelle des trois mages qui, avec les bergers, sont généralement représentés debout dans l’étable, pour célébrer le Messie qui vient de naître ?

    * Nulle part, la Bible ne dit qu’il y avait trois mages, mais elle révèle que les mages sont arrivés au moins quelques semaines après sa naissance — alors que Jésus et ses parents logeaient dans une maison.

    Matthieu 2, 10-12 - "Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent saisis d'une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin."

    * Les mages venaient de l’Orient.

    Matthieu 2, 1-2 - "Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son astre à son lever et nous sommes venus lui rendre hommage."

    * Au 1er siècle, cela signifiait généralement qu’ils venaient au-delà de l’autre rive de l’Euphrate (la frontière orientale de l’Empire romain de l’époque). À l’Est de l’Euphrate se trouvait l’Empire parthe, foyer de nombreux restes des dix tribus d’Israël, qui avaient été emmenées captives par les Assyriens, plus de sept siècles auparavant.

    * Les mages arrivèrent au palais du roi à Jérusalem, quelques semaines après la naissance de Jésus, pour voir le Messie. Ils avaient vu une "étoile" mystérieuse en Orient, qui les avait poussé à entreprendre leur voyage en Juda. 

    * Après avoir entendu les mages au sujet du moment où était apparue l’étoile, et sur ce qu’elle présageait, Hérode ordonna le massacre de tous les garçons à Jérusalem âgés de deux ans et au-dessous. 

    Matthieu 2, 16 - "Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, selon la date dont il s'était soigneusement enquis auprès des mages."

    * Nous savons par Luc que les parents de Jésus Le présentèrent au temple lorsqu’il fut âgé de quarante jours.

    Luc 2, 22 - "Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur." 

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    Lévitique 12, 2-4 - "Parle aux enfants d'Israël, et dis: Lorsqu'une femme deviendra enceinte, et qu'elle enfantera un mâle, elle sera impure pendant sept jours; elle sera impure comme au temps de son indisposition menstruelle. Le huitième jour, l'enfant sera circoncis. Elle restera encore trente-trois jours à se purifier de son sang; elle ne touchera aucune chose sainte, et elle n'ira point au sanctuaire, jusqu'à ce que les jours de sa purification soient accomplis."

    * Ils étaient donc encore dans Jérusalem, lorsqu'il avait environ six semaines. Mais, la famille s’enfuit en Égypte après que Joseph eut reçu un avertissement, dans un songe, sitôt après la visite des mages. Il est évident que les mages ne sont pas arrivés juste après la naissance du Christ.

    Matthieu 2, 13-14 - "Lorsqu'ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit : Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Egypte, et restes-y jusqu'à ce que je te parle ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Egypte."

    JÉSUS N'EST PAS NÉ DANS UNE ÉTABLE,
    MAIS DANS LA MAISON DE JOSEPH

    * Dans l’évangile de Matthieu, Jésus semble être né chez Joseph, qui réside à Bethléem. Le texte dit simplement que Joseph "prit chez lui sa femme ; et il ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils qu’il appela du nom de Jésus".

    Matthieu 1, 23-25 - "Réveillé de son sommeil, Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait commandé : il prit chez lui son épouse. Et il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle enfantât son fils, et il lui donna pour nom Jésus."

    * Au vu de ces éléments, il est certain que Jésus est né dans la maison de Joseph et non pas dans une étable.

    Matthieu 1, 18-20 - "Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble. Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint-Esprit."

    CADEAUX REÇUS

    * Les cadeaux, or-myrrhe, encens, étaient des présents luxueux à l'époque et étaient offerts à des personnages très importants.

    * L'or est la reconnaissance de la royauté de Jésus ; l'encens, la reconnaissance de sa divinité ; la myrrhe, la reconnaissance de son humanité.

    MYRRHE

    La myrrhe est en rapport avec l'amour et plus précisément l'amour de Dieu. 

    La myrrhe dans l'Ancien Testament n'est jamais mis en rapport avec la mort ou avec l'ensevelissement, mais avec l'amour et plus précisément l'amour de Dieu. 

    On se sert de la myrrhe pour oindre l'Arche d'Alliance:

    Exode 30, 23 - "Prends des meilleurs aromates, cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d'elle-même; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamome aromatique, deux cent cinquante sicles de roseau aromatique."

    * Pour décrire les vêtements du Roi-Messie dans le contexte de ses fiançailles avec Israël (Psaume 45,9) ou pour décrire la parole du Très-Haut.

    * La myrrhe apparaît en tout douze fois dans les écrits de l'Ancien Testament dont sept fois dans le Cantique des Cantiques lié à l'amour des fiancés.

    * La myrrhe dans Matthieu décrit donc la reconnaissance de l'amour du Messie pour son peuple.

    OR

    * L'or symbolise la pureté, la majesté et le principe divin dans la matière.

    * L’or, en raison de sa nature solaire, est un des symboles du Christ. 

    * Au début du christianisme, il était représenté ressuscité sous la forme d’un jeune homme glabre aux cheveux d’or, tel Apollon.

    * L’or symbolise la lumière céleste et la perfection chez les chrétiens orthodoxes qui ont largement utilisé le précieux métal pour réaliser les fonds des tableaux médiévaux et des icônes.

    * L’or est le métal précieux par excellence, inoxydable, inattaquable sauf par le mercure qui le dissout, mais sans l’altérer, et par le feu qui le liquéfie. 

    * L’or fut très tôt recherché dans l’histoire de l’humanité, pour sa beauté et sa symbolique spirituelle, divine et royale.

    * L’or est destiné aux objets sacrés et royaux. Il possède un caractère igné — le feu est en lui — et solaire.

    * Dans certaines cultures, la chaire des dieux est faite d’or, à cause de son inaltérabilité qui le rapproche de l’idée d’immortalité. Cette Immortalité est d’ailleurs symbolisée chez les Grecs par la toison d’or. En Orient, il est un signe de l’absolue perfection, ainsi que de l’Illumination, raisons pour lesquelles les statues de Bouddha sont couvertes d’or. Les icônes Byzantines sont également dorées pour montrer le reflet de la lumière céleste. Cette lumière céleste, nous la retrouvons dans les livres manuscrits anciens dont on dit qu’ils sont enluminés lorsque leurs lettrines et leurs miniatures ont été dorées à la feuille.

    * L’or des alchimistes symbolise la perfection, le but à atteindre. Il ne s’agit pas du métal jaune comme on le croit souvent, mais d’une évolution intérieure, d’une élévation de l’alchimiste lui-même, du plan matériel au plan spirituel.

    L’ENCENS

    * L'encens permet de mettre en valeur les dons spirituels dans un but civique, pour le bien‑être spirituel et matériel de toute l'humanité.

    * Font partie également ceux qui, administrent diligemment les richesses dont Dieu les a dotés, à des fins altruistes pour répandre le bien et le bonheur dans le monde, et non pour satisfaire leurs intérêts personnels.

    * La multiplication sage, utile et bénéfique des richesses humaines est une bénédiction de Dieu et une responsabilité dont Il nous investit, et ce fait constitue le fondement du progrès moral, social et culturel et une source inépuisable de bonheur.

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    Á SAVOIR

    * Il y a plusieurs siècles, les Écritures devinrent largement accessibles lorsque les croyants protestants se débarrassèrent des chaînes de l’Église romaine médiévale, qui avait le monopole de la Bible.

    * Les étudiants avides de découvrir la Bible décelèrent de nombreuses contradictions, en confrontant les croyances de l’époque avec la parole divine. L’un de ces thèmes concernait la célébration de Noël.

    * À quelle conclusion parvinrent-ils ? Selon la onzième édition de l’Encyclopaedia Britannica : "En 1644, les Puritains anglais interdirent toutes réjouissances ou services religieux [pour Noël] par décret du Parlement, au prétexte qu’il s’agissait d’une fête païenne". Quand le roi Charles II restaura la monarchie, cette interdiction fut levée, mais elle fut maintenue dans un grand nombre de colonies, en Amérique du Nord. Ce n’est que dans les années 1840, que Noël fut admis comme un jour férié dans le Massachusetts.

    * Bien avant l’apparition du christianisme, l’époque du solstice d’hiver était déjà une période charnière de l’année, qui regroupait de nombreuses croyances païennes relatives à la fertilité, maternité, la procréation. Elle donnait donc lieu à de nombreuses manifestations. Ces traditions antiques ont de nombreux points de similitude avec la fête chrétienne :

    Les Saturnales s’étendaient du 17 au 24 décembre. Les hommes et les femmes portaient des guirlandes autour du cou et s’offraient toutes sortes de cadeaux. Les gens sacrifiaient aussi symboliquement un mannequin représentant un jeune homme, pensant ainsi transmettre la vitalité du personnage à la nouvelle année.

    Le Brumalia pour honorer Bacchus, été tenue le 25 Décembre et était sûrement liés aux anciennes Lénéennes (Lenaia grec en l’honneur de Dionysos). Le festival comportait des banquets et beaucoup de gaieté en guise de conjuration. Le nom est dérivé du mot latin Bruma, signifiant "jour le plus court". La fête des Sigillaires (voir ici), ancêtre de la Saint Sylvestre, concluait les festivités à la fin du mois de décembre. Pendant ce temps de bascule vers l’an neuf, les gens s’offraient des menus-cadeaux de terre cuite (figurine, poupée).

     Le Mithragan est la fête la plus importante du Mithriacisme. Elle se déroulait chaque année le jour du Solstice d’hiver, jour célébrant de naissance de la divinité et la victoire de la lumière sur les ténèbres. Selon la tradition, Mithra serait né "jaillissant du rocher" (petrogène) ou d’une grotte – tandis que des bergers assistent à cette naissance miraculeuse.

     À partir du règne d’Aurélien (270-275), les Romains fêtent officiellement le Sol Invictus Elegabal (Soleil invaincu). Ce culte reprend des aspects de la mythologie d’Apollon et du culte de Mithra et se concluait par le sacrifice d’un taureau.

     Chez les Celtes, lors du Sabbat de Yule, on évoquait le dieu Gargan, un bon géant portant une hotte remplie de cadeaux et décore déjà un arbre, symbole de vie au moment du solstice d’hiver. Tandis que chez les Vikings, un homme habillé d’une grande cape censé représenter Odin le dieu scandinave de la guerre et souverain des divinités nordiques, visitait les maisons afin de demander si tout allait bien et d’offrir des friandises aux enfants sages (Odin chevauchant un Sleipnir - voir ici). Ce mythe à probablement évolué vers le connu Saint Nicolas.

    * Les premiers chrétiens ne fêtaient pas la naissance de Jésus-Christ comme le font les chrétiens d’aujourd’hui. Certains comme Origène (milieu du IIIe siècle) refusent de célébrer cette naissance ainsi que cela se faisait à l’époque pour un souverain temporel (roi, empereur, pharaon, reine). Il aura fallu attendre plus de trois siècles et demi pour que Noël devienne une fête religieuse officielle et encore deux siècles pour que cette fête soit généralisée.

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    LIENS

    ♦ Liturgie et fêtes païennes

    Le sens païen des fêtes religieuses

     Du paganisme au christianisme

     Du paganisme au christianisme.pdf

     Noël fête païenne

     Réinterprétation chrétienne des fêtes païennes

     Fêtes païennes récupérées

    ♦ Christianisation de Constantin.pdf

    Imprimer Pin it! Lien permanent Catégories : ACTUALITÉS, L'ÊTRE HUMAIN, Noël, fête païenne 0 commentaire
  • Salem : réhabilitation des femmes accusées de sorcellerie

    Source : http://www.lci.fr/international/etats-unis-325-ans-apres-avoir-ete-pendues-les-sorcieres-de-salem-commemorees-2059020.html

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    325 ans après une série de pendaisons ayant coûté la vie à dix-neuf personnes soupçonnées d’actes de sorcellerie, un monument destiné à saluer leur mémoire et souligner leur innocence a été inauguré à Salem, dans le Massachusetts, aux Etats-Unis.(...)

    Les familles des victimes sont regroupées en association et avaient déjà financé des bancs publics en hommage aux condamnés. (...)

    Grâce aux découvertes des chercheurs, le maire de la ville, Kimberley Driscoll, a décidé d’y créer un parc, ainsi qu’une stèle en hommage aux innocents dénoncés et pendus. Plus de 200 000 dollars ont pu être obtenus en fonds publics et privés, afin de tourner la page de cette trouble histoire.

    "Notre ville et notre communauté souhaitent toujours s’améliorer et tirer les leçons du passé, indique Driscoll. Nous ne pourrons pas effacer ce qui est arrivé, mais nous pouvons l’apaiser."

    https://www.youtube.com/watch?v=S61DTTgzD0c 

    https://www.youtube.com/watch?v=qnocBd0Zmds

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    Homme → H = hommes et femmes

    * Il est important de connaître l'histoire humaine, aussi terrible soit-elle !

    * Cela permet à l'Humanité de ne pas oublier ce que hier fut, pour deux raisons :

    pour comprendre comment elle en est arrivée là

    pour ne plus reproduire tous ses méfaits

    * Pour que les méfaits et les atrocités allant jusqu'au meurtre, cessent définitivement, l'Humanité est appelée à se remettre en question.

    * L'Homme aujourd'hui, doit chercher impérativement à se connaître (voir ici), à se réharmoniser intérieurement (voir ici), à transmuter ses envies nocives, afin de ne plus prêter main forte à tout ce qui divise, désunit, maltraite et pire : tue.

    * En comprenant son passé et en se connaissant en profondeur, l'Homme crée — pour lui-même et l'humanité simultanément — une existence beaucoup plus belle, magnifique, riche, équitable et resplendissante.

    * L'Homme est appelé à vivre, intérieurement et extérieurement, dans un monde de paix !!!

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    * L'inquisition, qui dura 6 siècles, fut l'un des fléaux les plus abominables de la chrétienté.

    * L'Inquisition reste unique en termes :

    - de durée : 600 ans soit 6 siècles

    - du nombre de ses victimes

    - de la cruauté employée

    - de l'intolérance qu'elle a encouragée.

    * Les femmes fut les principales victimes de l'Inquisition.

    * Leur alliance supposée avec le diable fut évidemment la principale raison des persécutions qu’elles ont subies. Et par conséquent, ramener une sorcière "dans le droit chemin", c'était entamer une lutte au nom du Bien, donc de Dieu, contre le Mal, c’est-à-dire Satan, Prince des Ténèbres.

    UN PEU D'HISTOIRE

    * Au Moyen Age, deux acteurs tiennent un rôle de premier plan : Dieu et Satan. Deux antithèses mères de tous les excès entre ferveur et exaltation. Hors le Ciel ou l'Enfer, point d'alternative au genre humain en cette période sombre : sauver son âme tel était l'objectif principal.

    * L’Eglise eut soin d’édicter des limites entre le "Bien" et le "Mal" puisque la liberté humaine pouvait conduire les êtres à s'engager dans le "Mal" et se lier à lui — ce que l'on appela alors "faire un pacte avec le Diable".

    * La chasse aux hérétiques était lancée.

    * En réalité, au XIème siècle, la chrétienté démarre la chasse aux hérétiques dont font partie les sorciers. Plus tard, l'inquisition va terriblement augmenter ce phénomène.

    * Au Moyen Age, en Europe, ce sont les classes dirigeantes — en se servant de l’appareil religieux, juridique et militaire — qui instrumentalisèrent ces épisodes hérétiques sanglants en utilisant les milieux populaires les plus misérables et surtout en visant les femmes jugées trop indépendantes ou exerçant des professions réservées aux hommes.

    * Jusqu’à la fin du XVIème siècle, les sorciers et sorcières étaient considérés comme des devins et guérisseurs, ils étaient donc indispensables dans les villages où les habitants étaient superstitieux.

    * Les Hommes ne connaissaient rien du corps humain ni de la nature, c’est pourquoi les maladies, la famine, les tempêtes, la mort étaient vus comme des phénomènes surnaturels qu’il fallait combattre par des moyens tout aussi surnaturels.

    * Ainsi, ceux qui avaient le pouvoir d’entrer en contact avec ces forces étaient utiles pour protéger les villageois.

    * A partir de la deuxième moitié du XVIème siècle jusqu'à la fin du XVIIème siècle, la "chasse aux sorcières" s'intensifia terriblement et devint la période la plus noire de l'histoire. Ce fut l'Inquisition qui dura 6 siècles.

    FONDATION DE L'INQUISITION EN 1231

    * Jusqu'en 1231, la tâche de découvrir, démasquer et punir les hérétiques était du ressort des évêques. Mais avec le temps, cette tâche devient trop lourde pour ces bergers du bon peuple chrétien, qui ont tant d'autres lourdes tâches à assumer.

    * Le pape décide donc de créer une institution séparée, qui aura le temps et les moyens de se consacrer uniquement à l'éradication de l'hérésie et de la sorcellerie : l'inquisition.

    * L'EGLISE NE RENIERA JAMAIS L'INQUISITION et garantira la continuité historique de l'institution jusqu'à nos jours, en se limitant à en modifier le nom

    il faudra attendre Pie X, en 1906, pour que le "Saint office de l'inquisition" soit renommé "Saint Office",

    et 1965 pour que le "Saint Office" soit rebaptisé "Congrégation pour la doctrine de la foi".

    * Enfin, en 1997, le pape ouvre les archives du Saint Office, et des historiens triés sur le volet sont autorisés à y mener des recherches. Les estimations du nombre total de victimes de l'inquisition sont fortement revues à la hausse, le consensus tourne aujourd'hui autour du million de personnes exécutées, auxquelles il faut ajouter d'innombrables personnes torturées et dont les biens ont étés saisis.

    * Souvent, les chrétiens d'aujourd'hui tendent à argumenter que l'inquisition ne serait qu'une erreur n'ayant rien à voir avec le christianisme véritable. Ils oublient que l'institution existe toujours, bien que sous un autre nom. Ils oublient aussi que les pratiques de l'inquisition (torture et exécution d'hérétiques) avaient commencé déjà peu après l'arrivée des chrétiens au pouvoir dans la Rome antique. L'inquisition en tant que pratique et institution traverse ainsi toute l'histoire du christianisme.

    * Les chrétiens qui essayent aujourd'hui de dissocier christianisme et inquisition oublient aussi que le personnel de l'inquisition fut fourni essentiellement par deux ordres religieux qui existent encore de nos jours, et qui restent généralement très populaires dans les milieux chrétiens de l'Occident à l'aube du XXIème siècle : les FRANCISCAINS et les DOMINICAINS.

    * Ces deux ordres pauvres, fondés au début du XIIIème siècle, avaient déjà plusieurs milliers de membres en 1231. Ces deux ordres étaient aussi irréprochables l'un que l'autre, menant une vie pure, pleine de zèle religieux, à l'abri de toute corruption. Leurs principes fondamentaux sont : la pauvreté, le travail, l'humilité et la charité.

    * Il est donc naturel que le Pape se tourne vers ces chrétiens intègres pour combattre l'hérésie et la sorcellerie.

    * Dès 1244, les deux ordres dépendent uniquement de Rome. L'église avait ainsi à son service une véritable armée d'hommes entièrement dévoués à sa cause.

    * Les premiers inquisiteurs furent tous Dominicains, mais dans les décennies qui suivirent, les postes d'inquisiteurs furent, dans de plus en plus de pays, répartis entre les deux ordres.

    * Dès qu'elle obtient l'autorisation de pratiquer la torture en 1251 par le pape Innocent IV, l'inquisition est en droit de juger et de torturer les hommes dès 14 ans, et les femmes dès 12.ans. Pour torturer et juger des enfants plus jeunes, l'inquisition élabora des stratagèmes légaux, le plus courant était celui de nommer un "curateur" qui avait la tutelle de l'enfant, et qui ensuite "assistait" l'enfant au cours de son procès.

    * Il y a eu des cas d'enfants de 7 ans accusés, torturés et condamnés comme hérétiques. Les enfants d'hérétiques étaient généralement considérés comme hérétiques eux-mêmes. Si leur âge ne leur permettait pas d'être torturés et jugés, ils étaient "endormis": on les plaçait dans un bassin d'eau tiède, on les ligotait, et on leur coupait les artères aux poignets. Cette méthode était considérée comme particulièrement "miséricordieuse" par les inquisiteurs.

    * L'inquisition peut prononcer, sur la base d'aveux arrachés par la torture, des peines allant d'une simple prière ou un jeûne jusqu'à la confiscation des biens et même la prison à vie. Par contre, elle ne peut prononcer de condamnation à mort.

    * Avec une subtilité tellement caractéristique de l'église catholique, l'inquisition peut par contre "passer" un hérétique au bras séculier de la justice pour une condamnation à mort sur la base des aveux obtenus sous la torture par l'inquisition. Cette subtilité de procédure permettra à l'église d'affirmer, par la suite, qu'elle n'a tué personne.

    * Il faut bien noter que la mise à mort d'hérétiques date de bien avant l'inquisition : elle commença dès l'Antiquité.

    * La nouveauté de 1231, est la fondation d'une institution spécialisée, chargée spécifiquement de la persécution des hérétiques.

    IL EXISTE 3 SORTES INQUISITIONS

    * Il faut aussi prendre garde à la confusion qu'entretient volontiers l'église catholique entre "les trois inquisitions"

     L'inquisition médiévale = L'Inquisition médiévale est introduite devant les tribunaux ecclésiastiques par le pape Innocent III en 1199,

     L'inquisition espagnole = instaurée en Espagne en 1478, peu avant la fin de la Reconquista, par une bulle de Sixte IV à la demande des Rois catholiques,

    L'inquisition "moderne" ou "romaine" = "Congrégation de l'Inquisition romaine et universelle", fondée en 1542, remplacée par la "Sacrée Congrégation du Saint-Office" en 1908.

    * Cette dernière — l'inquisition romaine — existe encore aujourd'hui. Il s'agit en effet fondamentalement du même principe = l'on identifie les hérétiques, on les fait avouer par la torture, puis on les "abandonne" au bras séculier pour l'emprisonnement à vie ou la mort.

    * Les différences entre les trois inquisitions sont essentiellement des détails de procédure et de hiérarchie :

    L'inquisition "médiévale" répond aux évêques et au pape

    L'inquisition "espagnole" répond principalement aux Rois Très Catholiques

    L'inquisition "romaine", qui date de la contre-réforme, répond uniquement et directement au Pape.

    * Il faut noter que l'inquisition espagnole et celle "médiévale" coexisteront avec l'inquisition "romaine" pendant plusieurs siècles après la contre-réforme. 

    * Contrairement à ce que l'on croit parfois, l'inquisition ne fut pas une invention espagnole. Mais ce pays, parti en retard, met les bouchées doubles pour rattraper, puis dépasser les autres pays européens.

    POURQUOI Y A-T-IL EU PLUS DE SORCIÉRES QUE DE SORCIERS SUR LES BÛCHERS ?

    * Selon certains historiens il y a eu 1 sorcier poursuivi contre 10 sorcières exécutées. Ce chiffre est peut-être un peu exagéré mais il n’en reste pas moins que la différence est énorme.

    * La tradition et l’Eglise y ont joué leur rôle. Il est certain que ce fait est directement lié à la condition de la femme, considérée alors comme une créature inférieure et sans âme.

    * Par ailleurs, pour l’Eglise, la femme était un être faible, menteur, celle par qui le mal était arrivé dans le monde, en se laissant tenter par le diable au Paradis terrestre.

    * La Nature féminine, en lui donnant le pouvoir d’enfanter, selon des modalités physiques encore mal connues à l’époque, lui confiait une puissance mystérieuse. Cette fonction lui permettait aussi, en formant avec Satan un couple maudit, de transmettre ses pouvoirs maléfiques. Or il est connu que les rites de type sexuel étaient fréquents (Sabbat des sorcières) et fréquemment suspectés dans les activités des sorcières.

    * Les femmes avaient enfin, par leur position dans la famille, plus de contrôle – et d’occasions d’agir - sur la santé de celle-ci (préparation de la nourriture, soins aux enfants, aux malades, élevage des petits animaux…).

    ------

    * Juste avant l'époque de la chasse aux sorcières, le pouvoir de la femme dans son milieu de vie était grand.

    * La femme connaissait :

    la tenue de maison,
     les semis,
     le jardinage,
     les plantes et leurs usages,
     l'éducation des enfants,
     la préparation, l'entreposage des denrées,
     les fermentations,
     la fabrique des intoxicants,
     l'invention des remèdes, des potions, des poisons, etc.
     sans parler de son côté administratif et gestionnaire.

    * Tout ceci constituait le domaine d'influence et de la compétence de la femme.

    * On lui conférait alors un rôle extrêmement important à l'intérieur de la société. 

    * Pas étonnant que les avides de pouvoir ont craint pour leur suprématie.

    ------

    LES PROCÈS

    * Les sorcières accusées devaient passer par plusieurs épreuves, comme celle de l’eau ou celle effectuée par le "Piqueur".

    * Le pacte avec le diable laissait soi-disant une marque particulière sur la peau de la sorcière que les juges étaient chargés de trouver. Cette marque était insensible à la douleur, ainsi le Piqueur bandait les yeux de la sorcière et la piquait avec des aiguilles sur tout le corps. Dès qu’il trouvait un endroit insensible, il lui faisait avouer ses crimes par la torture.

    * L’épreuve de l’eau consistait à mettre une sorcière pieds et mains liés dans une grande quantité d’eau ; si elle coulait, ce n’était pas une sorcière, si elle flottait, elle en était une car les sorcières savaient défier toutes les lois, y compris celle de la nature. Après avoir avoué, on l’exécutait en la brûlant publiquement.

    AU XXIème SIÈCLE

    * Diverses réhabilitation ont depuis été faites pour reconnaître comme VICTIMES ces femmes accusées à tort et mortes dans d'horribles souffrances.

    * Par contre, l'église est restée bien silencieuse sur ses propres crimes qu'elle a elle-même instauré et/ou encouragé.

    * "La chasse aux sorcières, ce n'est pas un chapitre de l'Histoire qu'on a refermé”, fait valoir Rune Blix Hagen, historien de l'université de Tromsoe. "Ça continue à plein régime, pas en Occident mais surtout en Afrique, mais aussi en Asie et en Amérique du Sud".

    * Aujourd'hui comme hier, les supposées sorcières sont généralement des victimes expiatoires accusées d'être à l'origine de malheurs, de maladies, d'une disparition, d'un naufrage, d'une récolte décevante, d'intempéries et d'accidents en tout genre.

    * 

Si quelque 50.000 personnes le payèrent de leur vie en Europe, on estime entre 70 et 80.000 le nombre des victimes tuées pour la même raison dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale. "Ce sont des chiffres officiels qui ne sont vraisemblablement que le sommet de l'iceberg", note Rune Blix Hagen.  

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    LIENS

    Histoire de l'Inquisition : 6 siècles de persécution.pdf

    ♦ Le sexisme de l'église une vieille tradition.pdf

     La page noire du christianisme.pdf

     20 avril 1233-Le pape établit l'Inquisition en France

    1/2-La cruauté de l'église et ses méthodes de torture.pdf

    2/2-La cruauté de l'église et ses méthodes de torture.pdf

    Dates des inventions des dogmes chrétiens.pdf

    Décrétales papales.pdf

    ♦ Chronologie chrétienne 1-3.pdf

    ♦ Chronologie chrétienne 2-3.pdf

    ♦ Chronologie chrétienne 3-3.pdf

    Exégèse-controverse de la chrétienté

    ♦ L'église lança l'inquisition

     Eglise, livres démontrant son vrai visage

     Eglise, secte perverse

    ♦ Écrits sur les sorcières.pdf

    Féminicide.pdf 

     Connaissance des plantes.pdf

    Hérésies adoptées par le christianisme.pdf

     Moyen-Age, chasse hérétique.pdf

     Naissance de la démonologie dans l'Occident Médiéval.pdf

     Malleus Maleficarum.pdf 

    La sorcière dans la tradition Germano-nordique.pdf

    Allemagne : Katharina Henot.pdf

    Belgique : Des sorcières réhabilitées.pdf

    Norvège : Mémorial de Vardoe.pdf

    Suisse : Anna Göldi réhabilitée.pdf

    USA : sorcières de Salem.pdf

    Moyen-Age : chasse aux hérétiques.pdf

    Sorcellerie : histoire et regard.pdf

    ♦ La femme et la société

    ♦ Quelle place pour les femmes.pdf

    Pourquoi la Femme fait peur.pdf

     Pourquoi tant de mépris.pdf

     Le cas des "chasses aux sorcières".pdf

     Place de la femme dans la société médiévale

    Dès le haut Moyen Age et encore au XIIéme siècle, les femmes ont joué un rôle majeur dans la transmission des connaissances. On a pu remarquer que, dans les monastères de femmes, la culture était plus poussée que dans les monastères d'hommes. Notre plus ancienne encyclopédie a été composée en Alsace, au XIIème siécle par une femme, une moniale, Herrade de Landsberg, l'abbesse du Mont-Sion. Elle a aussi écrit les deux seuls ouvrages de médecine et de sciences naturelles alors composés en occident.
    Il ne faut pas oublier Dhuoda de Septimanie qui vivait à l'époque de Charlemagne et qui a composé un Manuel pour mon fils, notre premier traité d'éducation.
    A noter aussi, ce qu'on ignore généralement, que c'est la reine Bathilde qui a complètement aboli l'esclavage, vers l'an 650, en interdisant les marchés d'esclaves qui avaient lieu dans son royaume de Neustrie, le nord de la France.

    Sorcellerie : l'ergot de seigle était le coupable

    Pendant des siècles, par milliers, des hommes et des femmes ont été torturés, mis à mort, accusés de sorcellerie : on les rendait responsables de cauchemars, d'une mauvaise récolte, de la mort du bétail ou de bébés, de maladies et de toute mort suspecte...Pendant 3 siècles, du XVe au XVIIe siècle, 4O.OOO hommes, femmes, enfants, ont été condamnés à mort pour actes de sorcellerie. Deux cent cinquante personnes en seulement deux ans mourront en Angleterre suite aux poursuites judiciaires d'un seul inquisiteur.

    Ainsi, l'ensemble des pays britanniques connaîtra environ 1800 exécutions, l'Europe du sud 1300, alors que la France et ses voisins condamneront 2725 personnes ... et la Suisse et les pays germaniques 35.000. Il y aura en tout environ 100.000 procès et 50.000 exécutions. Les victimes furent essentiellement des femmes - environ huit "sorcières" pour un "sorcier".

    Après l'impression du livre en 1486 "Le marteau des sorcières" (Malleus Maleficarum), seules les femmes furent accusées de sorcellerie et victimes de procès ignobles.

    En 1976, Linda Caporael écrit un article dans la revue "Science" exposant l'hypothèse selon laquelle la sorcellerie à Salem (1692) serait en réalité dûe à l'ingestion par les victimes de farine de seigle contaminée par l'ergot, un champignon parasite, dont le LSD est un dérivé.

    http://classes.plantpath.wsu.edu/plp150/Caporeal%20Ergotism%20article.pdf

    Une historienne établit une carte d'Europe localisant les villes où lieu les grandes chasses aux sorcières: toutes sont situées dans des régions où l'on cultivait le seigle et non le blé comme céréale de base de l'alimentation.

    ♦  Féminicide et ici

    Au Moyen-Âge, pendant l’Inquisition, entre le XII et le XVe siècle, des femmes ont été soumises aux pires tortures, tuées de façon atroce : brûlées vives, noyées… Souvent il s’agissait de celles qui disposaient d’un minimum de savoirs, de ressources et donc d’indépendance, et donc jugées trop puissantes. Qualifiées à tort de "sorcières", elles étaient jugées "hérétiques" et poursuivies essentiellement sous des prétextes divers et arbitraires, comme fricotant avec le diable ou possédées par le démon. La chasse aux sorcières est un exemple de féminicide à part entière car 80 % des victimes étaient des femmes. Toute suspicion devenait condamnation, sans aucune autre forme de jugement. Sous l’influence chrétienne dans toute l’Europe, les femmes sont considérées comme impures, rebelles et pécheresses et se seraient alliées aux Forces du Mal du fait de leur faiblesse et infériorité intellectuelle naturelles (selon le Malleus Maleficarum de 1486, ou Marteau des sorcières). En réalité, ces raisons étaient des prétextes permettant à l’Eglise de renforcer son contrôle sur les femmes et les asservir. En effet, les premières femmes accusées de sorcellerie était les guérisseuses, les sages femmes, les avorteuses, ou encore les béguines, ces religieuses qui vivaient dans des communautés autonomes et prônaient une plus grande liberté sexuelle, ce qui remettait en cause le pouvoir omnipotent de l’Eglise. Les accuser de sorcellerie permettaient ainsi d’éliminer ces femmes de savoir, et donc de pouvoir. Ce "sexocide" des sorcières (selon l’expression de Françoise d’Eaubonne) a également permis à l’Eglise de mener une grande répression des mœurs libérées du monde rural, et surtout de la sexualité féminine. D'autre part, ces persécutions détournaient les paysans en proie aux mécontentements populaires et les liguaient autour un bouc émissaire. Ces féminicides — on parle aussi de sexocide — des femmes sont l’un des premiers féminicides de grande échelle en Europe.

    Ergot de seigle un alcaloïde.pdf

    L'ergot de seigle hallucinogène.pdf 

     L'ergot de seigle - LSD.pdf

     Etude de cas : sexocide de femmes

    Extrait : http://www.er.uqam.ca/nobel/m214374/etudedecas.htm

    ...protestants et catholiques étaient d'accord sur un dernier point: la femme est dangereuse. La vieille misogynie chrétienne fut réactivée. La femme devait plus que jamais être surveillée, confinée à la maison, sous le pouvoir de l'homme. On surveilla la mode, on condamna les décolletés, qui perturbaient beaucoup ces saints hommes. Il s'agissait de couvrir ces nudités, et non seulement les seins, mais aussi les chevilles, les bras, les cheveux... La tenue de la femme devait être "modeste". Cette répression pris parfois des proportions effarantes. Guy Bechtel raconte: "On verra au XVIIème siècle, en Allemagne, un mari livrer au tribunal sa propre épouse, qu'il avait découverte la nuit, non pas en compagnie d'un galant, mais dans sa maison, simplement échevelée et la chemise de nuit un peu déboutonnée." Certes, il y eut des résistances. Une époque n'est jamais réductible à un seul courant. Mais le courant majoritaire, à partir, grossièrement, de la seconde moitié du seizième, était nettement à l'intégrisme, et à la haine. Les sorcières ne pouvaient sortir indemnes de cette folie religieuse généralisée. Femmes, paysannes, illettrées, proches de la nature, habitantes d'un univers mental où régnaient imaginaire et irrationnel teinté de paganisme, elles étaient les boucs émissaires évidents d'un monde pris d'un délire de pureté.

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    LIVRES

     Alain Boureau : "Satan hérétique"

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     Bernard Gui : "Manuel de l'inquisiteur"

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     Henry Institoris et Jacques Sprenger "Le marteau des sorcières"

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     Françoise d'Eaubonne : "Le sexocide des sorcières"

     Françoise d'Eaubonne : Lettre à Jean-Paul II

     Jules Michelet "La sorcière"

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    https://unepauselitteraire.com/2016/06/02/la-sorciere-de-jules-michelet/

    Publié en 1862, La Sorcière est avant tout un essai que Jules Michelet accorde sur la représentation de la sorcière, du Moyen Âge jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, et sur la condition de la femme, qui était alors vu comme une sorcière potentielle.

    En remontant aux origines du Mal, Jules Michelet décrit alors une société en perpétuelle transformation, qui se sert de la sorcellerie comme une forme de révolte face au pouvoir en place, faisant alors écho à l’instabilité politique de la France au XIXe siècle.

    Issue du paganisme et spécialisée dans l’utilisation des simples, ces remèdes faits à partir d’extraits végétaux et par l’utilisation des plantes et herbes, la Sorcière acquit sa légende noire au Moyen Âge. Trop proche de la Nature et, par conséquence, des anciens Dieux païens, elle fut alors accusée d’être néfaste à l’être humain, en tentant de l’éloigner d’une ligne et d’une conduite édictée par l’Église, une Église qui ne portait pas, par ailleurs, Jules Michelet dans son cœur, en raison de ses écrits jugés un peu trop subversifs.

    La thèse de Michelet prend une tournure beaucoup plus intéressante lorsque l’auteur démontre que les mystères célébrés par les sorcières, plus communément appelés messes noires, sont des précurseurs de l’élévation de l’intelligence et de l’apparition de l’humanisme. Luttant contre l’obscurantisme de l’Église, les sorcières deviennent alors, sous la plume de Michelet, le mouvement de file de la Renaissance, les initiatrices de l’éveil de la pensée. Car, signalons tout de même l’amour du fameux historien pour la Femme en tant que telle : loin d’être un coureur, Jules Michelet étudie la Femme avec le même entrain qu’elle fut représentée dans la peinture de la Renaissance. Il s’agit alors de la figure féminine, des caractéristiques de la femme, de la grâce de son corps à la finesse de son esprit. 

    La Sorcière, se révèle être l’achèvement d’une thèse de Jules Michelet, visant à réhabiliter l’image de la Femme, si souvent malmenée par l’Église.

    Violemment anticlérical, l’essai comporte par ailleurs des passages qui furent censurés lors de sa première parution. Il n’en demeure pas moins que l’ouvrage de Jules Michelet se lit comme un roman-fleuve, retraçant l’histoire de la sorcellerie, de l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle, et permet à son auteur d’aborder des cas particuliers et retentissants comme celui du couvent des Ursulines, où la supérieure du couvent fut prise de convulsions et d’hallucinations.

    D’un style purement dix-neuvième siècle et d’une dimension poétique, La Sorcière reste un ouvrage majeur de l’œuvre de Jules Michelet et, bien que moins connu que ses Histoires, mérite que l’on s’y arrête, ne serait-ce que pour être touché par l’admiration de son auteur pour la Femme et la beauté de l’œuvre qui nous entraîne à travers les siècles.

    La Sorcière de Jules Michelet, préface de Richard Millet, édition de Katrina Kalda, édtions Folio, collection Classique, 2016, 480 pages, 5,90 euros.

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  • Déconstruire le mythe d’une préhistoire sauvage et belliqueuse

    ACTUALITÉS

    source : http:www.monde-diplomatique.fr201507patou_mathis53204

    Source : http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/PATOU_MATHIS/53204

    Déconstruire le mythe d’une préhistoire sauvage et belliqueuse

    * Non, les hommes n’ont pas toujours fait la guerre

    La violence humaine est-elle innée ou induite par le contexte ? Les recherches anthropologiques et archéologiques permettent aujourd’hui de répondre un peu mieux à cette question qui divisa les plus grands philosophes.

    La guerre ne semble apparaître qu’avec la naissance de l’économie de production et le bouleversement des structures sociales du néolithique, il y a environ dix mille ans.

    Par Marylène Patou-Mathis
    Directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), département préhistoire du Muséum national d’histoire naturelle (Paris).

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    * Non, les hommes n’ont pas toujours fait la guerre !

    * Sur la question de la violence chez les humains, deux conceptions radicalement opposées s’affrontent. Le philosophe anglais du XVIIe siècle Thomas Hobbes pensait que la «guerre de tous contre tous» existait depuis l’aube des temps (Léviathan, 1651). Pour Jean-Jacques Rousseau, l’homme sauvage était sujet à peu de passions et a été entraîné dans "le plus horrible état de guerre" par la "société naissante" - (Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755).

    * L’image de l’homme préhistorique violent et guerrier résulte d’une construction savante élaborée par les anthropologues évolutionnistes et les préhistoriens du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Elle a été gravée dans les esprits à la faveur du présupposé selon lequel l’humanité aurait connu une évolution progressive et unilinéaire (1). Dès la reconnaissance des hommes préhistoriques, en 1863, on a rapproché leur physique et leurs comportements de ceux des grands singes, gorilles et chimpanzés. Pour certains savants, cet «homme tertiaire» représentait le chaînon manquant entre la "race d’homme inférieur" et le singe. Puis la théorie dite "des migrations", apparue dans les années 1880, a soutenu que la succession des cultures préhistoriques résultait du remplacement de populations installées sur un territoire par d’autres ; elle a enraciné la conviction que la guerre de conquête avait toujours existé.

    * Sans avoir procédé à une analyse précise de leurs usages, les premiers préhistoriens donnent aux objets taillés des noms à connotation guerrière : massue, casse-tête, coup-de-poing, poignard... Les expositions universelles et les premiers musées reproduisent ce parti pris. Ainsi, le Musée d’artillerie (devenu Musée de l’armée), installé aux Invalides en 1871, propose des collections d’armes pré- et protohistoriques, antiques, historiques et ethnographiques, et, pour chaque période, des mannequins grandeur nature armés, en costume de guerre. Cette présentation instille dans la tête du visiteur l’idée d’une continuité culturelle de la guerre depuis la période la plus reculée de l’humanité. Pourtant, d’après les études actuelles, ces armes étaient utilisées pour tuer des animaux, et non des humains.

    BIENVEILLANCE ENVERS LES INFIRMES

    * Davantage encore que les travaux scientifiques, les œuvres d’artistes et d’écrivains ont construit l’image des préhistoriques et de leur mode de vie : les sculptures d’Emmanuel Frémiet ou de Louis Mascré, les peintures de Paul Jamin ou de Fernand Cormon ; les Etudes antédiluviennes de Pierre Boitard ; et bien sûr La Guerre du feu de J.-H. Rosny aîné, paru en 1911. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, cette image demeure, à de rares exceptions près, celle d’un singe anthropomorphe, souvent une sorte de gorille, espèce considérée alors comme particulièrement sauvage et lubrique. On le représente maniant des armes primitives comme le gourdin ou le coup-de-poing, pratiquant l’esclavage et s’adonnant au meurtre, voire au cannibalisme. Cette vision se retrouve dans la plupart des romans qui fleurissent à partir de 1880.

    * Ces fictions installent dans l’imaginaire populaire un archétype du préhistorique : un héros masculin, viril, confronté à des animaux de grande taille, comme le mammouth, ou féroces, tel le tigre à dents de sabre. Armé d’une massue et vêtu d’une peau de bête, il vit dans une caverne où il taille des outils en pierre. Révolté, instinctif et violent, notre ancêtre se bat pour conquérir le feu, une femme, ou pour venger un être cher. Les conflits sont omniprésents, comme si la guerre était inexorable, en particulier entre des «races» différentes, dont les types sont souvent puisés dans les récits des explorateurs (2).

    * Au début du XXe siècle, s’appuyant sur le comportement des grands singes, certains sociobiologistes, rejoints par des anthropologues et des préhistoriens, soutiennent la thèse selon laquelle nous descendrions de "singes tueurs". L’Homo sapiens, animal brutal car prédateur, se serait répandu hors d’Afrique à travers l’Eurasie en éliminant les autres grands singes bipèdes. Cette hypothèse, avancée en 1925 par le préhistorien Raymond Dart, fut popularisée en 1961 par Robert Ardrey dans Les Enfants de Caïn (Stock). Chasseurs, donc prédateurs, les préhistoriques auraient été agressifs par nature, et la guerre n’aurait été qu’une chasse à l’homme.

    * La mise à mort de l’animal peut apparaître comme l’expression d’une violence humaine intrinsèque. Pourtant, plusieurs études ethnographiques montrent que, dans la majorité des cas, elle exclut toute agressivité de la part du chasseur (3) ; au contraire, elle socialise cette violence nécessaire sur le mode de l’échange cosmologique entre l’homme et la nature (4). En outre, elle contribuerait à la constitution d’un lien social à travers le partage de la proie. Aujourd’hui, l’hypothèse selon laquelle l’homme, parce que prédateur, descendrait de «singes tueurs» est abandonnée, de même que celle de la «horde primitive» proposée par Sigmund Freud en 1912.

    * Défenseur de la théorie de Jean-Baptiste de Lamarck sur l’hérédité des caractères acquis, le père de la psychanalyse soutenait que, en des temps très anciens, les humains étaient organisés en une horde primitive dominée par un grand mâle tyrannique. Celui-ci s’octroyait toutes les femmes, obligeant les fils à s’en procurer à l’extérieur par le rapt. Puis, un jour, «les frères chassés se sont réunis, ont tué et mangé le père, ce qui a mis fin à l’existence de la horde paternelle», écrit-il dans Totem et Tabou, en 1912. Freud développe également les notions de «primitif intérieur» et de «pulsion sauvage» ; les conflits internes représenteraient l’équivalent de luttes extérieures qui n’auraient jamais cessé.

    * Cette «sauvagerie intérieure» ne serait-elle pas en réalité, comme le suggère l’épistémologue et anthropologue Raymond Corbey (5), une «construction mentale imaginaire influencée par les idéologies du XIXe siècle comme le racisme ou l’eugénisme» ? Plusieurs études en neurosciences affirment que le comportement violent n’est pas génétiquement déterminé (6). Même s’il est conditionné par certaines structures cognitives, le milieu familial et le contexte socio-culturel jouent un rôle important dans sa genèse (7). En outre, de nombreux travaux, tant en sociologie ou en neurosciences qu’en préhistoire, mettent en évidence le fait que l’être humain serait naturellement empathique. C’est l’empathie, voire l’altruisme, qui aurait été le catalyseur de l’humanisation (8).

    * En observant les anomalies ou les traumatismes inscrits sur les ossements de plusieurs fossiles humains du paléolithique, on constate qu’un handicapé physique ou mental, même de naissance, n’était pas éliminé. Les restes, vieux de 420 000 à 300 000 ans, d’un enfant Homo heidelbergensis ayant souffert de synostose crânienne précoce ont été retrouvés dans la Sima de los Huesos — la «grotte des os» — sur le site d’Atapuerca, en Espagne. Cette pathologie entraîne un développement anormal du cerveau, ainsi qu’une déformation du crâne. Atteint dès sa naissance d’un retard mental handicapant, cet enfant a survécu jusqu’à l’âge de 8 ans.

    * Dans la majorité des cas de traumatisme, les blessures sont cicatrisées, ce qui démontre que ces hommes prenaient soin de leurs malades ou de leurs blessés et que, malgré leur handicap, ceux-ci conservaient leur place au sein de la communauté. Autre exemple : l’examen du bassin et de la colonne vertébrale d’un Homo heidelbergensis vieux d’environ 500 000 ans, découvert sur le site d’Atapuerca, a montré qu’il souffrait d’une excroissance osseuse vertébrale et d’un glissement de vertèbres. Cet homme, mesurant un mètre soixante-quinze et pesant au moins cent kilos, était donc bossu et devait particulièrement souffrir lors de ses déplacements. Mais il a survécu jusqu'aux alentours de 45 ans grâce aux soins que lui ont prodigués les siens.

    * Si, aujourd’hui encore, dans l’imaginaire populaire, les hommes préhistoriques apparaissent comme des êtres en perpétuel conflit, la réalité archéologique autorise à porter sur eux un tout autre regard. L’analyse des impacts de projectiles sur les os humains, des blessures, de l’état de préservation des squelettes et du contexte dans lequel ils ont été découverts permet de caractériser un acte violent. Actuellement, les plus anciennes traces de violence ont été observées dans un contexte particulier, celui du cannibalisme. Plusieurs preuves archéologiques attestent cette pratique, durant le paléolithique, mais peu témoignent de la mise à mort des individus consommés. En outre, il est impossible de différencier les groupes d’appartenance des «mangeurs» et des «mangés».

    * Quant aux autres marques de violence, l’examen de plusieurs centaines d’ossements humains datant de plus de 12.000 ans a permis de constater leur extrême rareté (9). En outre, elles sont souvent difficiles à interpréter, car elles peuvent tout aussi bien résulter d’un coup porté intentionnellement que d’un accident, en particulier de chasse. Le plus ancien témoignage de violence hors contexte cannibalique a été découvert sur le crâne d’un Homo sapiens archaïque trouvé dans une grotte près de Maba, en Chine méridionale, et vieux de 200 000 à 150.000 ans. La fracture observée au niveau du temporal droit résulterait d’un coup porté à l’aide d’un objet contondant en pierre. Plus de 100.000 ans plus tard, dans la grotte de Shanidar, en Irak, un crâne de néandertalien âgé de 30 ou 40 ans (Shanidar I) présente deux écrasements : l’un au niveau de l’écaille frontale droite et l’autre au niveau de l’orbite gauche. Cependant, comme le fait observer le fouilleur, ces marques peuvent avoir été produites par l’éboulement du plafond qui a eu lieu après l’ensevelissement du corps.

    * En Europe, le frontal d’une néandertalienne adulte, exhumé dans un banc de graviers de la rivière Vah, près de Sala, en Slovaquie, porte la marque d’un objet tranchant ayant entraîné une blessure non mortelle. A Saint-Césaire, en Charente-Maritime, une jeune femme néandertalienne a elle aussi reçu un coup sur la partie droite avant de son crâne. Porté avec un instrument très aiguisé, il aurait entraîné une forte hémorragie et une commotion cérébrale, voire un coma. Par ailleurs, des blessures provoquées par l’impact d’un objet pointu en bois ou en pierre ont été observées sur quelques squelettes (vieux de 60.000 à 45.000 ans) de néandertaliens, à Shanidar, et d’hommes modernes, à Skhul, en Israël.

    MEURTRES OU ACCIDENTS DE CHASSE ?

    * Ces blessures résultent-elles d’un accident ou d’un acte de violence lors d’un conflit entre personnes, entre communautés ou entre groupes ? Pour ces périodes anciennes, la distinction est difficile à faire. Cependant, dans plusieurs cas, les blessures, notamment celles dues à un choc ou à un coup porté à la tête, sont cicatrisées. Ces personnes n’ont pas été achevées, ce qui laisse penser qu’elles portent plutôt les séquelles d’un accident ou d’un combat arrêté avant la mort, suggérant davantage une querelle interpersonnelle. Seuls l’homme de Skhul et, peut-être, le garçon de la «grotte des enfants» aux Balzi Rossi, en Italie, semblent avoir subi des violences. Mais de la part de qui ? Un membre de leur communauté ou un individu extérieur à leur groupe ? La question demeure actuellement sans réponse.

    * Les néandertaliens de Shanidar, d’après l’étude menée par le paléoanthropologue américain Erik Trinkaus (10), auraient été victimes d’accidents de chasse. La distribution des lésions — situées principalement à la tête et aux bras — de plusieurs d’entre eux correspond à celle observée sur les os de professionnels du rodéo et révèle des traumatismes résultant de chutes violentes sur le sol. Les néandertaliens étaient des chasseurs de grands mammifères ; leurs armes nécessitaient l’approche, voire le corps-à-corps avec l’animal, et il est donc fort probable que des accidents se produisaient. En outre, lorsque les chasseurs tiraient le gibier, les projectiles pouvaient rater leur cible et frapper un de leurs compagnons.

    * Quelques rares figurations du paléolithique supérieur montrent des humains transpercés de traits, sur les parois des grottes de Cougnac et du Pech Merle, dans le Lot, et sur le galet de la grotte Paglicci, en Italie. Ces représentations sont souvent appelées "homme blessé" ou "homme fléché", car, pour certains préhistoriens, ces signes symbolisent des pointes de projectile. Mais, là encore, la représentation d’accidents de chasse ne peut être exclue, ni celle de sacrifices symboliques lors d’une cérémonie. L’art paléolithique ne compte aucune scène de guerre, même s’il convient de préciser que les scènes narratives y sont extrêmement rares.

    LE TOURNANT DE LA SÉDENTARISATION

    * Pour certains préhistoriens, le Site 117, situé sur la rive droite du Nil, à la frontière nord du Soudan en Egypte (entre 14.340 et 13.140 ans), apporterait la preuve la plus convaincante de l’existence de conflits meurtriers entre deux communautés à la fin du paléolithique. D’après les fouilles, cinquante-neuf corps de femmes, d’hommes et d’enfants de tous âges ont été déposés, seuls ou par deux, trois, quatre ou cinq, dans des fosses recouvertes de dalles. Selon James Anderson (11), près de la moitié des sujets inhumés auraient connu une mort violente, soit à la suite de coups portés à la tête, soit après avoir eu le thorax, le dos ou l’abdomen transpercé par des pointes de lance ou des projectiles en pierre, dont certains ont été retrouvés encore fichés dans les corps. En outre, d’après la trajectoire des projectiles, on a continué à tirer sur trois des hommes alors qu’ils étaient probablement déjà à terre. Que s’est-il passé ?

    * A la fin du paléolithique, le nord du Soudan connaît une aridification du climat. Enclavé dans la vallée fertile du Nil et cerné par des milieux naturels hostiles, ce site aurait suscité la convoitise de groupes vivant à l’intérieur des terres (12) ; à moins que, avec l’augmentation de la densité de la population, la diminution des ressources disponibles n’ait mené à une compétition interne pour leur contrôle. Rien dans le matériel archéologique recueilli n’indique une origine allochtone des projectiles. Par ailleurs, les cinquante-neuf squelettes correspondent-ils à un même événement ou à plusieurs ? Quoi qu’il en soit, ce site apparaît comme étant le premier cas avéré de violence collective. Intra- ou inter-communautaire ? Le débat reste ouvert.

    * D’après les vestiges archéologiques, on peut raisonnablement penser qu’il n’y a pas eu durant le paléolithique de guerre au sens strict, ce qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Une faible démographie, d’abord : en Europe, on estime à quelques milliers d’individus la population durant le paléolithique supérieur. Les communautés étant dispersées sur de vastes territoires, la probabilité qu’elles se soient affrontées est faible, d’autant qu’une bonne entente entre ces petits groupes d’au maximum cinquante personnes était indispensable pour assurer la reproduction.

    * La sédentarisation s’accélérera au cours du néolithique, avec la domestication des plantes et des animaux. Il en résultera une croissance localisée de la population et une crise démographique. Celle-ci a pu être régulée par des conflits, comme l’indique la présence dans plusieurs nécropoles — à Schletz, en Autriche, et à Thalheim, en Allemagne — de blessures mortelles sur des squelettes d’hommes, de femmes et d’enfants.

    * Le paléolithique disposait par ailleurs d’un territoire de subsistance suffisamment riche et diversifié. Certains anthropologues soutiennent que les sociétés préhistoriques n’auraient connu qu’une "économie de survie" ; mais ce postulat ne repose sur aucune réalité archéologique. De nombreux travaux attestent le contraire, au point qu’on a pu voir en elles non seulement des sociétés autosuffisantes, mais des sociétés d’abondance. Lorsque les territoires sont riches en ressources, les communautés n’entrent pas en compétition, car elles peuvent moduler leurs comportements de subsistance par l’exploitation de divers types d’aliments. Par ailleurs, aucune preuve archéologique n’étaye l’hypothèse de guerres territoriales entre migrants et autochtones.

    * Là encore, au cours du néolithique, le besoin de nouvelles terres à cultiver entraînera des conflits entre les premières communautés d’agropasteurs, et peut-être entre elles et les derniers chasseurs-cueilleurs, en particulier lors de l’arrivée en Europe de nouveaux migrants, entre 5.200 et 4.400 ans av. J.-C. (à Herxheim, en Allemagne, par exemple). Une crise profonde semble marquer cette période, comme en témoigne aussi le nombre plus élevé de cas de sacrifices humains et de cannibalisme.

    * Alors que les sédentaires peuvent accumuler des biens matériels, les chasseurs-cueilleurs nomades disposent d’une richesse nécessairement limitée, ce qui réduit également les risques de conflit. De plus, l’économie de prédation, à la différence de l’économie de production, qui apparaît avec la domestication des plantes et des animaux, ne génère pas de surplus. L’histoire a montré que les denrées stockées et les biens pouvaient susciter des convoitises et provoquer des luttes internes ; butin potentiel, ils risquent d’entraîner des rivalités entre communautés et de mener à des conflits. C’est à la faveur du développement de la métallurgie et du commerce à longue distance de biens de prestige, au cours de l’âge du bronze (IIe millénaire avant J.-C.), que le guerrier et l’armement commencent à faire l’objet d’un véritable culte et que la guerre s’institutionnalise.

    * Par ailleurs, les conflits sont souvent déclenchés par les détenteurs de pouvoirs ou de biens — ce que l’on appelle "l’élite", qui souvent s’appuie sur la caste des guerriers. Or, si une quelconque inégalité socio-économique a existé au paléolithique, les preuves font défaut. Tout indique qu’il s’agissait de sociétés égalitaires et peu hiérarchisées. Ce n’est qu’au cours de la mutation socio-économique du néolithique qu’émergent en Europe les figures du chef et du guerrier, avec un traitement différencié des individus dans les sépultures et dans l’art. L’utilisation de l’arc se généralise ; pour certains préhistoriens, cette arme utilisée pour la chasse aurait joué un rôle dans l’augmentation des conflits, comme semblent l’attester les peintures rupestres du Levant espagnol.

    * Le développement de l’agriculture et de l’élevage est probablement à l’origine de la division sociale du travail et de l’apparition d’une élite, avec ses intérêts et ses rivalités. En outre, l’exploitation de champs de plus en plus vastes nécessitant un grand nombre de bras, il devient indispensable de trouver de la main-d’œuvre. On constate au cours du néolithique moyen l’apparition simultanée de la caste des guerriers et de celle des esclaves — pour la plupart, probablement, des prisonniers de guerre.

    * Dernier élément pacificateur au paléolithique : l’absence de sacrifices humains à une divinité. Pour certains archéologues, le culte de la déesse-mère, ou grande déesse, pratiqué au néolithique, aurait succédé à celui d’une déesse primordiale représentée par les "vénus", ces statuettes aux caractères sexuels souvent accentués découvertes sur des sites européens du paléolithique supérieur. Là encore, aucune preuve archéologique n’atteste la pratique de sacrifices d’êtres humains, ni d’ailleurs d’animaux sauvages, à une quelconque divinité. Ceux-ci semblent apparaître durant le néolithique moyen (entre 5.300 et 4.500 av. J.-C.) et être en lien avec des rites funéraires, propitiatoires ou de fondation (à Hârsova en Roumanie, à La Fare-les-Oliviers en France). En outre, plusieurs sites européens datant de cette période témoignent de sacrifices d’esclaves lors de la mort d’une personnalité (Moulins-sur-Céphons, Le Gournier et Didenheim en France). A la fin du néolithique, le culte de la déesse-mère cède progressivement la place à celui de divinités masculines, souvent représentées armées d’un poignard.

    * Ainsi, la "sauvagerie" des préhistoriques ne serait qu’un mythe forgé au cours de la seconde moitié du XIXe siècle pour renforcer le concept de "civilisation" et le discours sur les progrès accomplis depuis les origines. A la vision misérabiliste des "aubes cruelles" succède aujourd’hui — en particulier avec le développement du relativisme culturel — celle, tout aussi mythique, d’un "âge d’or". La réalité de la vie de nos ancêtres se situe probablement quelque part entre les deux. Comme le montrent les données archéologiques, la compassion et l’entraide, ainsi que la coopération et la solidarité, plus que la compétition et l’agressivité, ont probablement été des facteurs-clés dans la réussite évolutive de notre espèce.

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    (1) Cf. Le Sauvage et le Préhistorique, miroir de l’homme occidental, Odile Jacob, Paris, 2011.

    (2) Cf. Préhistoire de la violence et de la guerre, Odile Jacob, 2013.

    (3) Pierre Clastres, Archéologie de la violence. La guerre dans les sociétés primitives, Editions de l’Aube, La Tour-d’Aigues, 2013 (1re éd. : 1977).

    (4) Philippe Descola, «Les natures sont dans la culture», dans «Anthropologie : nouveaux terrains, nouveaux objets», Sciences humaines, hors-série, n° 23, Paris, décembre 1998 - janvier 1999.

    (5) Raymond Corbey, «Freud et le sauvage», dans Claude Blanckaert (sous la dir. de), «Des sciences contre l’homme, II. Au nom du bien», Autrement, n°9, Paris, mars 1993.

    (6) Axel Kahn, L’Homme, ce roseau pensant... Essai sur les racines de la nature humaine, NiL, Paris, 2007.

    (7) Pierre Karli, Les Racines de la violence. Réflexions d’un neurobiologiste, Odile Jacob, 2002.

    (8) Penny Spikins, Holly Rutherford et Andy Needham, «From hominity to humanity : Compassion from the earliest archaic to modern humans» (PDF), Time & Mind, vol. 3, no3, Oxford, novembre 2010.

    (9) Ces marques de violence n’ont ainsi été observées que sur cinq des deux cent neuf individus découverts sur des sites du sud-ouest de la France. Cf. Mary Ursula Brennan, «Health and disease in the Middle and Upper Paleolithic of southwestern France : A bioarcheological study», thèse de doctorat, université de New York, 1991.

    (10) Erik Trinkaus, The Shanidar Neandertals, Academic Press, New York, 1983.

    (11) J. E. Anderson, «Late Paleolithic skeletal remains from Nubia», dans Fred Wendorf (sous la dir. de), The Prehistory of Nubia, Southern Methodist University Press, Dallas, 1965.

    (12) Jean Guilaine et Jean Zammit, Le Sentier de la guerre. Visages de la violence préhistorique, Seuil, Paris, 2001.

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