Nelson Mandela - 2002 - "Un long chemin vers la liberté", Livre de poche, p.753
"J’ai toujours su qu’au plus profond du cœur de l’homme résidaient la miséricorde et la générosité. Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion. Les gens doivent apprendre à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car l’amour naît plus naturellement dans le cœur de l’homme que son contraire.
Même aux pires moments de la prison, quand mes camarades et moi étions à bout, j’ai toujours aperçu une lueur d’humanité chez un des gardiens, pendant une seconde peut-être, mais cela suffisait à me rassurer et à me permettre de continuer.
La bonté de l’homme est une flamme qu’on peut cacher mais qu’on ne peut jamais éteindre."
* Pour étayer ce thème, cette rubrique témoignera des inventions des Hommes apportant Aide et Mieux Vivre à son frère humain pour le réconforter et lui témoigner son amour.
* Voici un livre intéressant : "La Bonté humaine. Altruisme, empathie, générosité" de Jacques Lecomte, éd. Odile Jacob.
http://www.psychologie-positive.net/spip.php?article8
L'auteur nous rappelle une vérité dont les médias ne parlent jamais. Celle-ci : de nombreux chercheurs de toutes nationalités s'intéressent aujourd'hui à des concepts aussi bizarres que la gratuité, la générosité, l'empathie, le bénévolat, le comportement coopératif, etc.
En ces différents domaines, les découvertes qui sont faites ébranlent des pans entiers du discours dominant. Disons que la plupart des sciences humaines se fondent sur une vision carrément pessimiste de l'homme. Qu'il s'agisse de la sociologie, de l'éthologie, de la psychanalyse ou de la géopolitique, l'homme est décrit comme un calculateur égoïste, un tueur sans complexes, un être assoiffé de puissance ou — pour les psychanalystes — un pervers polymorphe qu'il faudra doter d'un surmoi.
Or, on découvre aujourd'hui dans l'être humain des paramètres bien différents: plaisir de donner, préférence pour l'action bénévole, choix productif de la confiance, dispositions empathiques du cerveau, stratégies altruistes et réciprocités coopératives, importance du don dans la cohésion sociale. On s'aperçoit, en somme, que l'homme n'est pas forcément mauvais. Il peut l'être, certes, mais il peut aussi choisir de ne pas l'être.
L'auteur a eu le courage d'affronter les cyniques qui donnent le ton dans les médias. C'est un vrai bonheur de lire ces pages.
"La Bonté humaine. Altruisme, empathie, générosité" de Jacques Lecomte, éd. Odile Jacob.